TIMELINE | L’épopée des athlètes suisses aux championnats du monde | Helsinki 1983 Pour les athlètes suisses, atteindre la limite pour les championnats du monde représente une sorte de Saint Graal car cette compétition est assurément l'un des deux summums de l'athlétisme mondial. ATHLE.ch «VINTAGE propose de revivre en détail l'épopée des athlètes suisses au cours des dix-neuf éditions de ces Mondiaux. La première édition des championnats du monde s'est disputée du 7 au 14 août 1983 à Helsinki.

Les premiers championnats du monde ont lieu du 7 au 14 août 1983 à Helsinki. Oui, il a fallu attendre 1983 pour que l’athlétisme évolue enfin vers un rendez-vous de format mondial autre que les Jeux Olympiques. Certes il y a eu depuis 1977 la Coupe du Monde, mais cette compétition par équipes continentales ne concerne que très peu d’athlètes. Cette réforme, nous la devons au Président de l’I.A.A.F., l’Italien Primo Nebiolo, en poste depuis 1981. Bravo à lui pour cette initiative, logique, mais qu’il fallait mettre en place dans un monde athlétique relativement conservateur. Voici donc les premiers championnats du monde d’athlétisme et on ne va pas bouder notre plaisir car pratiquement toutes les stars du sport olympique numéro 1 sont présentes en Finlande. En tête d’affiche, on retrouve Carl Lewis, le phénomène Américain qui aspire à égaler Jesse Owens en obtenant lui aussi quatre médailles lors des Jeux Olympiques dans un an à Los Angeles. À Helsinki, le prodige de 22 ans fait main basse sur le 100 m, la longueur et le 4 x 100 m, mais il s’abstient de participer au 200 m, prétextant qu’il faisait un peu froid. Il veut simplement réserver l’exploit des quatre médailles d’or pour les Jeux Olympiques, soit dans un cadre bien plus prestigieux que ces championnats du monde naissants.
Dimanche 7 août 1983, 1355 participants, venant de 153 nations, défilent dans le stade qui avait accueilli les Jeux Olympiques en 1952. À l’ombre de la tour de 72,71 m de haut (symbolisant la longueur du lancer qui avait permis au finlandais Matti Järvinen de remporter le titre olympique du javelot en 1932 à Los Angeles), c’est le Président Mauno Koivisto qui a l’insigne honneur de déclarer les premiers championnats du monde d’athlétisme ouverts. La Fédération Suisse d’Athlétisme (F.S.A) a sélectionné quinze athlètes pour cette compétition et c’est le coureur de 1500 m bernois Peter Wirz qui porte le drapeau, devant son homonyme Hansjörg Wirz, le chef technique de la F.S.A. tout de blanc vêtu et les autres athlètes en training, dont tous ne sont pas encore présents en Finlande. On le sait, il faudrait une bonne dose de chance pour que l’un de nos athlètes ne parvienne à conquérir une médaille. Cependant Hans-Jörg Wirz envisage entre trois à six places de finalistes. Les sélectionnés helvétiques peuvent être regroupés en quatre catégories bien distinctes. Les valeurs sûres, quatre athlètes dont il est raisonnable d’attendre d’eux un classement dans le Top-8. Les seconds rôles, quatre concurrents également qui sont capables de créer une agréable surprise. Puis un trio, qui part véritablement dans l’inconnu et qui devra confirmer sa sélection. Enfin les espoirs, au nombre de quatre eux aussi, dont on espère qu’ils exploseront lors de cette compétition. Parmi les valeurs sûres, quatre Suisses figurent parmi les dix meilleurs performers mondiaux de l’année : Felix Böhni (LC Zürich / 5ème au saut à la perche), Pierre Délèze (CA Sion / 7ème au 1500 m), Markus Ryffel (ST Bern / 10ème au 10000 m) et Stephan Niklaus (LC Basel / 10ème au décathlon) sont en mesure de se classer parmi les huit premiers de leur discipline à Helsinki. Sur leurs épaules repose l’espoir d’une médaille, la chance et la forme du jour aidant aussi beaucoup. Jamais encore le chemin menant au podium n’aura été aussi ardu pour nos compatriotes lors d’une compétition internationale autre que les Jeux Olympiques. Placés juste derrière dans la hiérarchie, ou alors loin des cadors mondiaux, les autres athlètes suisses devront tirer le maximum d’eux-mêmes. Et, si les conditions leur seront favorables – même s’il ne font pas partie des dix meilleurs de l’année au monde – ils seront capables de fort bons résultats. La délégation suisse est logée à Otaniemi, à quelques kilomètres du centre d’Helsinki. Depuis les championnats d’Europe de 1971, les lieux n’ont guère changé; tout n’est que verdure et maisons de brique rouge.

Des débuts difficiles pour les seconds-couteaux de l’athlétisme suisse
Dans le village des athlètes, sécurisé à outrance, une conversation récurrente anime les rangs helvétiques : la sévérité des qualifications des concours effraient les principaux intéressés. Le jury a en effet placé la barre à de belles altitudes. Pour Gaby Meier (Old Boys Basel) et Werner Günthör (ST Bern), ces préoccupations sont d’actualité le premier jour de compétition déjà. La recordwoman suisse du saut en hauteur (1,94 m l’an dernier lors des championnats d’Europe à Athènes) doit franchir 1,90 m pour espérer atteindre la finale. La Bâloise n’aborde pas ce rendez-vous mondial dans les meilleures conditions car elle est aux prises à des ennuis au dos, au point de devoir se soigner aux antibiotiques. Dans les qualifications d’un concours de saut en hauteur qui s’annonce très relevé, son début de concours est pourtant encourageant puisqu’elle franchit 1,75 m et 1,80 m à son premier essai, puis 1,84 m lors de sa deuxième tentative. Elle échoue ensuite à 1,87 m et se retrouve ainsi éliminée.
Werner Günthör, le deuxième lanceur de poids suisse à plus de vingt mètres (20,01 m), pense plus au record national de Jean-Pierre Egger (20,25 m) qu’à la qualification pour la finale. Avec un jet à 19,18 m, il obtient le quatrième meilleur résultat de sa carrière, mais ne passe pas lui non plus le cap des qualifications au lancer du poids avec son quinzième rang des qualifications. Encore un peu tendre pour rivaliser avec les gros bras de la spécialité, Werner Günthör est assurément un athlète plein d’avenir et nul doute que cette première expérience au niveau mondial va le galvaniser pour la suite de sa carrière et, dans un avenir relativement proche, en vue des prochains Jeux Olympiques de Los Angeles.
Quatre autres Suisses sont sur le pont au cours de cette journée inaugurale, mais dans les courses où les règles du jeu sont tout de même un peu différentes, avec la chance de tomber dans une série relativement facile. Marcel Arnold (BTV Luzern) est en lice dans les séries du 400 m. Le champion suisse, placé à l’extérieur, au couloir 8, est l’auteur d’un départ canon. Il passe en 21″7 au 200 m, soit deux dixièmes de moins que le temps de passage d’Urs Kamber lors de son record suisse (45″79), avant de fléchir nettement dans la dernière ligne droite. Finalement crédité de 47″44, le Lucernois termine cinquième de sa série et passe à la raclette pour les quarts-finales avec le onzième et dernier temps qualificatif, ceci aux dépends du Français Aldo Canti (47″50). Hélas ses douleurs au pied l’ont rattrapé et il ne prend pas part aux quarts de finale. Christoph Ulmer (TV Binningen) est lui à Helsinki avant tout pour apprendre et faire de son mieux. Pour lui les règles sont claires dans les séries du 800 m : se retrouver dans les deux premiers ou figurer parmi les huit meilleurs temps. Aligné dans la première course, le Bâlois doit faire face à trois pointures, dont l’Américain James Robinson qui gagne cette série en 1’46″33 devant l’Anglais Garry Cook en 1’46″44 et le Soviétique Viktor Kalinkin en 1’46″57. Ulmer termine quatrième en 1’47″98 et obtient le douzième chrono des viennent-ensuite, à une demi-seconde de la qualification. Markus Ryffel a préparé ces championnats du monde d’Helsinki avec le plus grand soin, n’hésitant pas à jouer les globetrotters en Nouvelle-Zélande, aux États-Unis, à Saint-Moritz, à Bad Dürrheim et à Berne. Engagé dans les deux épreuves de fond, il court d’abord sur 10000 m, une distance qu’il dispute pour la première fois cette année à ce niveau. Son tempérament de battant et la présence de son ami autrichien Dietmar Millonig peuvent l’amener à un bon classement. Malheureusement, Moscou s’est répété pour Markus Ryffel. Comme aux Jeux Olympiques de 1980, le Bernois perd le contact avec la tête de la course après 3000 m déjà, puis décide de se retirer après 5600 m. «Dès le début, je n’étais pas dans le coup. Je ne sais pas pourquoi». Ce manque d’explication pour cette défaillance l’incite à subir un examen médical avant de décider de sa participation au 5000 m ou non.
Le dernier athlète suisse à s’élancer ce dimanche est le coureur de 400 m haies Franz Meier (LV Wettingen-Baden). Son comportement est au-dessus de tout reproche et cela ne constitue pas une surprise, tant le coureur argovien est toujours très à l’aise dans les grandes compétitions, ses résultats de Prague ’78 et de Moscou ’80 en témoignent largement. À Helsinki, Meier se distingue à nouveau en décrochant le troisième chrono des séries en 50″09, derrière les intouchables Edwin Moses et Harald Schmidt, mais ex-aequo avec le Polonais Ryszard Sparzak. Certes il ne s’est qualifié qu’au temps, mais ses 50″09 courus à dix heures du matin représentent tout de même sa deuxième performance de la saison. Vivement la demi-finale, avec Moses à ses côtés…

Hommage à Vico Rigassi
Cette journée du 7 août 1983 est également une date à noter dans le carnet noir du sport suisse avec le décès de Vico Rigassi, à l’âge de 78 ans. Sans lui, le monde du sport suisse ne serait pas tout à fait ce qu’il est devenu, façonné qu’il a été par plusieurs générations et un nombre infime de personnalités. Serge Lang, un autre célèbre journaliste sportif témoigne : «Ils sont des millions en Suisse et au-dehors à l’avoir entendu et apprécié. Des milliers d’entre-eux l’ont connu personnellement et il ne doit y avoir guère un village suisse où, depuis que la nouvelle de sa disparition a été connue, il ne s’est pas trouvé quelques jeunes ou anciens pour évoquer le souvenir d’une rencontre avec Vico. Le moment est venu de conserver dans nos cœurs le souvenir de tant d’heures irremplaçables qui longtemps encore brilleront dans la nuit. Ce serait cependant trahir Vico et mésestimer la valeur de son message si l’on bornait à ne voir qu’un personnage. La face joyeuse de Vico fut une voix. Son timbre particulier, qui suintaient son accent à l’expression indéfinissable dans toutes les langues dans lesquelles il s’exprimait admirablement, donnaient du corps aux premiers reportages sportifs radiophoniques qu’il a assuré avant la guerre : Tour de Suisse, championnat du monde de hockey sur glace, championnats suisses de ski, courses automobiles. Alors que la presse écrite n’avait su faire passer son message qu’à quelques milliers de lecteurs avertis, la radio, chaque jour un peu plus écoutée en ces années ’30, faisait entrer le sport dans chaque foyer par la voix vibrante et parfois passionnée de Vico. Et son message passait d’autant mieux que Vico était un fantastique conteur, amoureux du petit détail amusant ou dramatique. Son influence fut si grande à une époque que s’exprimant dans toutes les langues nationales, comptant autant d’amis à Zurich et Berne qu’à Lausanne ou Genève, Coire ou Lugano, Vico fut aussi à sa manière un admirable fédérateur. Pour lui, la Sarine n’exista jamais. Il avait certes des rognes tenaces, détestant les orateurs de banquets, parlant trop longuement et pour ne rien dire. À l’opposé, l’affection qu’il témoignait à ses amis était sans prix : sa générosité à l’endroit de confrères jeunes ou débutants fut d’une qualité sans égal. En ces heures où vient de disparaître un homme qui nous communiqua si souvent sa fantastique joie de vivre, les pensées de ses amis vont à sa famille, son épouse, sainte femme, ses deux fils Lelio et Danilo et leurs enfants. Maloja, c’est là que Vico était le plus heureux des hommes. Vico Rigassi n’est plus, mais nous ne l’oublierons jamais».

Cornelia Bürki, seule lueur suisse lors de la deuxième journée
La deuxième journée, le lundi 8 août, cette deuxième journée n’est guère plus favorable que la première dans le camp suisse. Seule Cornelia Bürki (LC Rapperswil-Jona) en effet parvient à se mettre en évidence. Engagée dans les séries du 3000 m, la ménagère de Rapperswil se qualifie aisément pour la finale en 8’46″94, un chrono qui se situe à 81 centièmes de son record suisse. Sa troisième place, derrière deux concurrentes de classe mondiale, la Soviétique Tatiana Kazankina et l’Américaine Mary Decker, représente le cinquième meilleur temps de ces séries. Présage favorable : comme aux championnats d’Europe en 1978 à Prague où elle avait pris la 6e place du 3000 m et la 8e du 1500 m, la Suissesse s’est vu attribuer le même numéro de dossard, le 385…
Après son remarquable comportement en séries du 400 m haies, on attendait beaucoup de Franz Meier. Ce dernier ne parvient pourtant pas à passer le cap des demi-finales. Aligné face aux Américains Edwin Moses et Andre Philipps, ainsi qu’au Sénégalais Amadou Dia Ba ou au Soviétique Aleksandr Khralov, Meier ne peut faire mieux que sixième en 50″31. En rupture de rythme sur la quatrième haie, il ne parvient jamais à vraiment revenir dans la course. Sa prestation est tout de même très satisfaisante car il décroche le treizième rang final et il y a fort à parier qu’on le reverra en très bonne forme aux Jeux Olympiques de Los Angeles.
Dans l’heptathlon, la jeune Corinne Schneider (LC Zürich) fait ce qu’elle peut. Sans atteindre les performances qu’elle avait pu signer lors de son record suisse à la fin du mois de mai à Götzis avec 5’937 points, elle reste placée parmi les vingt meilleures au terme de la première journée. Son entame au 100 m haies et ses petits 14″62 au 100 m haies la laisse dans les profondeurs du classement. Heureusement elle se reprend au saut en hauteur avec un très joli saut à 1,83 m. Ce ne sont pourtant pas ses 12,05 m au poids ni ses 25″81 sur 200 m qui ne lui permettent de vraiment remonter au classement. Le lendemain, la Zurichoise reprend avec 5,73 m en longueur, puis elle signe le meilleur résultat au lancer du javelot avec 46,22 m. Son 800 m n’est pas du même niveau et ses 2’19″68 lui font arriver à un total de 5’851 points, soit à 86 points de son record suisse. Elle est bien sûr encore loin du peloton de tête, mais elle s’en rapproche petit à petit et c’est bien là l’essentiel; à 21 ans, l’avenir lui appartient.
Les qualifications du saut en longueur voient en lice René Gloor (TV Länggasse). Pour espérer atteindre la finale, la limite a été fixée à 7,90 m, une distance que le Bernois a réussi à deux reprises cette saison avec 7,96 m à Fürth et 7,95 m lors des récents championnats suisses à Frauenfeld. Pour la première fois, le Bernois est libéré de l’ombre du recordman suisse Rolf Bernhard; ça aurait pu constituer un beau déclic pour lui, mais hélas il n’est pas trop heureux en mordant ses deux premiers sauts, puis en sautant à 7,68 m, une performance nettement insuffisante pour se qualifier. Gloor avait connu la même mésaventure aux championnats d’Europe 1982 à Athènes et aux championnats d’Europe en salle 1983 à Budapest. D’où la mine plutôt sombre du coach national Hansjörg Wirz. Néanmoins les dirigeants de la délégation suisse ne sont pas les seuls à se prendre le visage entre les mains. Les Français, eux aussi avec un bataillon d’éliminés, affichent également des mines d’enterrement…

Cornelia Bürki déçue sur 3000 m
Mercredi 10 août, quatrième jour de la compétition, la délégation suisse a les yeux tournés du côté de la piste où Cornelia Bürki court la finale du 3000 m. En fait elle n’a jamais eu son mot dire dans cette course car elle compte cinq mètres de retard sur les meilleures après moins d’un kilomètre déjà. Elle doit finalement se contenter de la onzième place en 8’53″85. Ainsi, la Saint-Galloise n’a pas eu la consolation de battre son record national lors de ces joutes mondiales; sa meilleure performance sur la distance reste donc toujours les 8’46″13 depuis le 29 août 1978 à Prague lors des championnats d’Europe.
Les séries du 5000 m ne présentent pas un bien grand intérêt étant donné qu’il ne s’agit que d’éliminer une poignée de concurrents. Markus Ryffel en profite pour oublier son abandon du 10000 m. Mais avant cette course, le Bernois s’était livré à deux tests sur la piste d’entraînement d’Otaniemi, qui n’avaient été qu’à moitié concluants. Finalement ça s’est bien passé : toujours parmi les quatre ou cinq premiers, il démarre à la cloche et réussit à remporter sa série en 13’43″36, ce qui lui permettra, demain, de participer aux demi-finales. Quelle bien belle résurrection !

Après un début en demi-teinte, la Suisse va abattre de gros atouts
Hormis Cornelia Bürki et, dans une moindre mesure, Franz Meier, les Suisses sont dans l’ensemble plutôt décevants depuis le début des championnats du monde. Mais, patience, il leur reste à abattre ce qui apparaît comme leurs meilleures cartes : Felix Böhni au saut à la perche, Roland Dalhäuser au saut en hauteur, Stephan Niklaus au décathlon et surtout Pierre Délèze, le spécialiste du 1500 m, arrivé hier seulement à Helsinki. À Otaniemi, le Valaisan paraît très calme, et pour tout dire sûr de son affaire : «Je me suis entraîné durement jusqu’à samedi dernier, mais, depuis, j’ai rechargé les accus. De toute la semaine, je n’ai en fait couru qu’une seule fois, en souplesse, mardi. Il est possible que ce soit un peu dur en séries, mais ce tour-là ne me fait pas peur. En revanche, je pense que ma fraîcheur sera un atout dès samedi en demi-finales et dimanche lors de la finale». Pour Délèze, ce parcours en trois étapes paraît tout tracé et il n’envisage pas d’accroc en cours de route. En finale, tout dépendra bien sûr de ceux qui se seront qualifiés, mais on peut presque coup sûr prévoir qu’il aura un très long sprint de 500 ou 600 mètres. Le fait de devoir courir trois fois en trois jours ne devrait poser de problèmes à personne. Tous les coureurs se sont obligés à une sorte de répétition générale des championnats du monde, en s’entraînant sévèrement trois jours consécutivement.

Ombres et lumières dans le camp suisse
Après une journée de repos, la compétition reprend vendredi 12 août pour une sixième journée marquée d’ombres et de lumières pour le camp suisse. Ombres au tableau avec l’élimination de Roland Dalhäuser (TV Birsfelden) dans les qualifications du saut en hauteur. L’ancien champion d’Europe en salle est préparé comme il le fait toujours, en participant à peu de compétitions et en soignant son entraînement. Il a peiné pour trouver la forme puisqu’il n’a pas dépassé 2,27 m cette saison, alors qu’on lui demande de franchir 2,26 m en qualifications. Le miracle n’opère pas sur le sautoir d’Helsinki. Éliminé sans appel, au propre comme au figuré, ses 2,15 m font tache dans sa carrière. Autre déception, celle de Peter Wirz (ST Bern) au 1500 m. L’une des révélations de la saison, mais inexpérimenté à ce niveau, le Bernois est éliminé pour avoir terminé septième de sa série en 3’41″69. De son côté, Pierre Délèze confirme son excellente forme actuelle. Tout en réalisant un temps plus lent que Wirz, il remporte sa série en 3’42″28 devant l’Américain Sydney Maree en 3’43″13, l’Allemand de l’Ouest Uwe Becker en 3’43″18 et l’Irlandais Ray Flynn en 3’43″27. Le bilan helvétique de ce vendredi prend une belle allure avec Cornelia Bürki qui se qualifie pour la finale du 1500 m en 4’08″61 et avec Markus Ryffel qui gagne sa demi-finale du 5000 m en 13’32″24. Il convient de saluer cette performance, qui démontre que Ryffel, moralement et physiquement, réussit à surmonter d’une étonnante façon sa crise du début de la semaine.

Stephan Niklaus s’installe à la table des rois du stade
Stephan Niklaus (LC Basel) se trouve actuellement dans une forme resplendissante qu’il a démontrée au début du mois de juillet à Lausanne lors des championnats suisses multiples où il a réussi un record suisse d’un incroyable niveau à 8’337 points, mais aussi lors des récents championnats suisses à Frauenfeld où il s’est imposé sur 100 m devant tous les cadors en 10″68 ! Le Bâlois de 25 ans est un homme solide, physiquement et mentalement. Il s’est durement entraîné pour ces Mondiaux en Californie, en Grèce et surtout en Suisse. Bien qu’épargné par les blessures, il n’a réussi aucune compétition de façon optimale, même à Lausanne lors de son record. On peut croire à une place dans les six premiers pour lui, malgré le niveau incroyable qui règne dans cette discipline, jugez-plutôt : il y a notamment en lice le Britannique Daley Thompson, les Allemands de l’Ouest Jürgen Hingsen, Siegfried Wentz et Guido Kratschmer, les Allemands de l’Est Uwe Freimuth, Torsten Voss et Steffen Grummt et le Soviétique Aleksandr Nevskly, soit huit athlètes ayant déjà réussi 8’200 points ou largement plus. Le décathlon débute vendredi 12 août dans des conditions climatiques difficiles. Fort de son titre national sur 100 m, Stephan Niklaus débute idéalement avec 10″69. Seul Thompson fait mieux avec 10″60, alors que les Allemands de l’Ouest sont à trois dixièmes. Le saut en longueur voit Thompson (7,88 m) et Hingsen (7,75 m) dominer le concours à plates coutures. Niklaus marque le pas avec 7,06 m seulement et le quatorzième résultat de l’épreuve. Le poids neutralise la situation avec l’ensemble des favoris qui réussissent une performance juste avant ou juste après la ligne des 15 m. Le Suisse est dixième de cette discipline avec 14,88 m. La même neutralisation se produit au saut en hauteur où les favoris franchissent 2,00 m ou 2,03 m. À ce jeu-là, Niklaus est très bon avec ses 2,03 m, tout comme Thompson et Voss. Le froid et la pluie s’invitent ensuite pour le 400 m, qui doit mettre aux prises les meilleurs classés. La série la plus huppée se court de manière tellement indécise qu’il faut la photo finish pour départager les qui met aux prises les meilleurs classés entre eux. La série la quatre premiers. Hingsen l’emporte en 48″08 devant Wentz en 48″09 et le duo Thompson / Niklaus en 48″12. Au terme de la première journée, c’est le Britannique Thompson qui vire en tête. Stephan Niklaus occupe quant à lui une remarquable quatrième place, à 43 points du podium.
La deuxième journée débute le samedi matin 13 août avec le 110 m haies où le vent balaie la piste trop favorablement. Certains sont perturbés et perdent de précieux centièmes, à l’instar de Niklaus qui est crédité de 15″06. Le disque est dominé par les concurrents de la deuxième partie de classement, avec des lancers à plus de cinquante mètres. Les dix premiers lancent quant à eux entre 48 et 49 m. Stephan Niklaus s’amuse à se faire peur avec ses deux premiers essais nuls. Il parvient à maîtriser ses nerfs et lance son disque à 48,74 m. Ouf, le hors-jeu était proche ! Mais ce n’est pas fini pour le Bâlois, qui doit maintenant affronter sa discipline faible, le saut à la perche. Avec ses tous petits 4,20 m, Niklaus voit le train des quatre premiers partir sans lui puisque Thompson franchit 5,10 m, Hingsen 4,90 m, Freimuth 4,80 m et Wentz 4,70 m. Au lieu de regarder devant, l’athlète du LC Basel doit désormais défendre ses acquis par rapport à ses adversaires se battant contre lui pour la cinquième place. La neuvième discipline lui est plutôt favorable et il en profite pleinement en lançant son javelot à 73,94 m, soit le deuxième résultat du concours derrière les 75,08 m de Wentz. Niklaus reprend ainsi de bons points sur la triple menace venant de l’Est représentée par Nevskly, Voss et Grummt. Tout cela n’est pourtant pas de trop car des douze meilleurs au classement de ces championnats du monde, Stephan Niklaus est de loin le plus faible sur 1500 m. À l’inverse, le Soviétique Nevskly est tellement rapide, qu’il peut prendre trente secondes au Suisse. C’est effectivement ce qui se passe : Nevskly court en 4’19″90 et effectue une belle remontée au classement. Hingsen est étonnant avec ses 4’21″59, tandis que Wentz (4’28″52), Freimuth (4’28″61) et Thompson (4’29″72) se neutralisent. Voss (4’31″19) et Grummt (4’32″56) amoncèlent de gros points par rapport à Niklaus qui termine loin derrière en 4’49″35. Ça va être chaud à tous les niveaux, pour la victoire, pour le podium et pour la cinquième place. Comme d’habitude, il faut un moment avant que les résultats finaux ne tombent. Le tableau électronique finit par donner son verdict : Daley Thompson remporte le titre mondial avec 8’666 points. Il devance Jürgen Hingsen avec 8’581 points et Siegfried Wentz avec 8’478 points. Uwe Freimuth manque le podium pour 45 points avec 8’433 points, alors que Stephan Niklaus s’en sort fort bien avec 8’212 points qui lui assurent une magnifique cinquième place. Aleksandr Nevskly reste à 11 unités du Suisse avec 8’201 points, Torsten Voss à 45 avec 8’167 points et Steffen Grummt à 63 avec 8’149 points. Les dix travaux de Stephan Niklaus, dignes d’Hercule, sont tout à fait stupéfiants car ils permettent à son auteur de s’inviter à la table des dieux du stade. Quand on voit le niveau atteint à Helsinki, on peut sans aucune hésitation penser que Niklaus a réussi un véritable exploit.

Dans des conditions météo difficiles, Felix Böhni ne tient pas la pression
Ce samedi 13 août permet de voir encore deux prestations helvétiques, attendues qui plus est. Interrompues par la pluie la veille, annulées le lendemain matin, toujours à cause de la pluie, les qualifications du saut à la perche se sont transformées en finale directe dès midi. Felix Böhni (LC Zürich) est l’un des athlètes à surveiller, surtout après son magnifique record suisse à 5,71 m lors des CSI le 11 juin dernier à Berne. Le Zurichois vit à San José où il étudie l’organisation d’entreprise, mais il se prépare à Fobbrtalje, dans la banlieue de Stockholm, avec son entraîneur Ernie Bullard. Cette saison, Böhni a pris part à trente-quatre concours, en a gagné vingt et franchi à quinze reprises 5,50 m ou plus. Avec cette présentation, on peut imaginer que le seul espoir de médaille helvétique repose effectivement sur ses épaules. Entre les coups de poker et les conditions météorologiques incertaines, il y a beaucoup de place à l’aléatoire et à la chance; le concours va être vraiment compliqué à gérer. Très vite des favoris passent à la trappe comme le Français Pierre Quinon ou les Américains Billy Olson et Mike Tully. Felix Böhni est inconstant, mais il franchit 5,25 m, puis 5,40 m. C’est pourtant tout pour lui car il ne réussit pas à passer la barre suivante à 5,50 m. Il termine à une dixième place bien décevante, loin du Soviétique Serguei Bubka, un jeune de 20 ans promis à un avenir radieux…
L’autre moment attendu en Suisse, ce sont les demi-finales du 1500 m des hommes où les quatre premiers de chaque course passent en finale, plus les quatre meilleurs chronos. La deuxième demi-finale a des odeurs soufre pour quelques favoris car ils sont au moins sept pour quatre places, dont Pierre Délèze. Longtemps en queue de peloton, Pierre surgit au bon moment. À l’appel de la ligne droite, il est en tout cas-là, dans la foulée de Steve Ovett, lièvre sur lequel on peut se fier en pareille circonstance. Finalement c’est Steve Cram qui coupe la ligne d’arrivée en premier en 3’35″77, devant Steve Ovett en 3’36″26, José Manuel Abascal en 3’36″35 et Pierre Délèze, magnifique quatrième en 3’36″37. Délèze s’offre le droit royal de courir la finale du 1500 m des championnats du monde, ceci avec une autorité qui a confirmé ses excellentes dispositions du moment. Le Valaisan n’est pourtant qu’à moitié satisfait de sa course : «Pour dire vrai, je ne me suis pas senti très bien, moins bien par exemple que lors de ma victoire à Lausanne. Nous avons passé au 800 m en 1’58 », mais, si je m’en étais tenu à mes impressions personnelles et physiques, j’aurais plutôt dit 1’55 ». Cela dit, je ne me suis jamais fait trop de souci, car courant en deuxième série, j’avais pu voir la première et tout permettait de penser que les six premiers de ma course seraient qualifiés, les quatre premiers à la place, les deux suivants au temps». Les événements ont confirmé cette analyse, à la différence près que Délèze s’est malgré tout qualifié par la grande porte à la place. Maintenant que va-t-il pouvoir faire dans cette finale de rêve ? «Au pire huitième», a-t-il répondu, sans vouloir en dire beaucoup plus. «Tout au plus me situerais-je parmi les mieux placés du second groupe. En ce qui concerne la tactique, je m’efforcerai de me tenir plus près des premières positions que ce ne fut le cas en demi-finale, car il est certain que les premiers coups de feu claqueront bien avant la cloche».

Une dernière journée de feu
Dimanche 14 août, c’est déjà le dernier jour de ces premiers championnats du monde. Le spectacle, au rendez-vous chaque jour, est tout simplement fantastique à vivre à la TV. Pour cette ultime journée, on a droit à des finales prestigieuses avec trois Suisses, mais il y a d’abord Bruno Lafranchi (ST Bern), qui est au départ du marathon. Il est bien sûr difficile de parler de sa valeur sur une distance qu’il n’a pas abordée depuis un certain temps. Mais Jean-François Pahud, qui l’a vu à l’entraînement récemment, affirme qu’il est en excellente condition, meilleure même qu’avant son départ pour Fukuoka en décembre 1982 lorsqu’il avait ensuite battu là-bas le record suisse avec 2:11’12. Mais c’est bien sûr pendant la course qu’on saura à quoi s’en tenir véritablement, d’autant que le parcours est très difficile. Au terme d’un parcours courageux, Bruno Lafranchi termine son marathon au vingt-troisième rang en 2:14’58, ce qui est fort honorable.
Cornelia Bürki, Markus Ryffel et Pierre Délèze s’apprêtent à disputer leur finale mondiale et elles vont déboucher sur des fortunes diverses. Dans la finale du 1500 m des femmes, Cornelia Bürki n’arrive pas à suivre le rythme effréné des excellentes Soviétiques, qui sont finalement ajustées par l’Américaine Mary Decker. Cornelia a pourtant droit à des circonstances atténuantes, étant donné qu’elle souffrait d’un refroidissement. Dans ces conditions, sa dixième place en 4’11″61 peut être considérée comme bonne. Dans la finale du 5000 m des hommes, on espérait bien évidemment une belle prestation de la part de Markus Ryffel. Mais il a hélas fallu déchanter puisqu’il termine au douzième rang seulement en 13’39″98. Au vu de son début de semaine très inquiétant, on peut tout de même saluer la belle réaction et la grande débauche d’énergie du coureur Bernois sur ses trois 5000 m disputés en quatre jours. Comme pour les autres Suisses présents à Helsinki, l’expérience acquise lors de ces Mondiaux va être bénéfique pour les Jeux Olympiques qui se dérouleront l’an prochain à Los Angeles.

Le 1500 m héroïque de Pierre Délèze
La dernière course qui intéresse notre pays et spécialement la Suisse romande, c’est le 1500 m avec Pierre Délèze. Cette course l’une des épreuves phares de ces championnats du monde car à l’exception de Sebastian Coe, tout le gotha mondial est présent. Dimanche 14 août à 14 h 40, les douze coureurs sont sur la ligne de départ, prêts à en découdre pour une somptueuse finale. Aux côtés de Pierre Délèze, un certain Steve Ovett, Steve Scott, le favori de beaucoup, le petit Marocain Saïd Aouita, désormais craint comme la peste par tous les autres, Steve Cram, dont on n’a pas oublié la folle cavalcade d’Athènes, John Walker, Mike Boit, José Manuel Abascal… Excusez du peu ! Cette course sent la dynamite, sauf que personne n’ose jouer les détonateurs. Le premier tour, mené par José Manuel Abascal, est très lent en 1’05″02. Ne voulant pas se laisser endormir, Saïd Aouita prend ensuite la tête pour passer en 2’07″76 aux 800 mètres. Il attaque même à 500 mètres de l’arrivée, ce qu’avait prévu Pierre Délèze, c’est pourquoi il est bien placé à ce moment-là. La belle banderille du Marocain ne lui permet cependant pas de lâcher les plus forts. À 250 mètres de l’arrivée, Pierre Délèze est en septième position et c’est un peu plus loin que Steve Cram émerge avec un démarrage phénoménal. La ligne droite est de toute beauté, chacun jette ses dernières forces dans la bagarre. Les meilleurs sont devant, mais ils ne peuvent rien faire face au champion d’Europe Cram, qui semble voler dans les derniers mètres d’une course faite pour lui. Il s’impose en maître en 3’41″59, tout sourire et les deux poings levés. Steve Scott, venu en Finlande pour gagner, s’en sort également fort bien dans cette dernière ligne droite et, bien que déçu, il assure une belle médaille d’argent en 3’41″87. Saïd Aouita, l’agitateur de cette finale, est lui récompensé de la médaille de bronze en 3’42″02. Derrière, Steve Ovett et José Manuel Abascal ont tout donné, mais ils crèvent au poteau en 3’42″34 et 3’42″47. Un peu plus loin, Pierre Délèze règle le compte de tous les autres et il s’adjuge une merveilleuse sixième place en 3’43″69. Lucide et satisfait, le Valaisan fait l’analyse de sa course, pour laquelle on lui promettait une place entre les rangs 5 et 8 : «Sixième, c’est ma valeur actuelle sur le plan mondial. Je crois que j’ai fait tout ce que j’ai pu dans cette finale. À la limite, aurais-je peut-être pu espérer une cinquième place, mais il me semble tout de même qu’Abascal est légèrement en meilleure condition que moi, en ce moment précis. C’était une des épreuves les plus relevées de ces championnats du monde, et c’est aussi dans ce contexte qu’il faut juger cette sixième place. Quand on a passé en 2’07 aux 800 mètres, je me suis douté que la partie serait difficile. J’étais fort bien placé, à 500 mètres du but, car je savais qu’Aouita choisirait ce moment précis pour porter son effort. J’étais donc prêt à réagir. J’ai bouclé les derniers 800 mètres en 1’50, et les derniers 500 mètres en 1’07 : sincèrement, en l’état actuel de mes possibilités, je ne crois pas que je pouvais faire mieux». Son record personnel sur 800 m – 1’48″92 – laisse à penser qu’il ne raconte pas des histoires… Décevant septième l’an dernier à Athènes, dans le cadre d’une course infiniment moins relevée, Pierre Délèze a laissé une impression toute différente à Helsinki. Celle d’un athlète enfin parvenu à maturité, qui domine son sujet, qui ose prendre ses responsabilités. Toujours bien placé dans les hiérarchies chronométrées, grâce à des performances réalisées dans des courses à records, au train idéal, il a fait la preuve qu’il était aussi là dans les épreuves à la place, qui obéissent à des règles toutes autres. Il lui reste maintenant, d’ici aux Jeux Olympiques de Los Angeles, à travailler sa vitesse. «Non pas ma vitesse terminale, ma vitesse de pointe en quelque sorte, mais ma vitesse de base, sur des distances comme le 800 m ou même le 400 m». C’est sur ce point précis qu’il va donc axer sa préparation, avant de se consacrer ensuite au 5000 m. À Helsinki, Pierre Délèze est également apparu transformé dans sa manière d’aborder les courses, par son calme en dehors de la piste, par son approche encore plus professionnelle du sujet.

PAB

Résultats

Hommes
400 m : 32. Marcel Arnold (BTV Luzern) 47″44 en séries / DNS en demi-finales
800 m : 22. Christoph Ulmer (TV Binningen) 1’47″98 en séries
1500 m : 6. Pierre Délèze (CA Sion) 3’43″69 / 3’42″28 en séries et 3’36″37 en demi-finales
23. Peter Wirz (ST Bern) 3’41″69 en séries
5000 m : 12. Markus Ryffel (ST Bern) 13’39″98 / 13’43″36 en séries et 13’32″24 en demi-finales
10000 m : Markus Ryffel (ST Bern) DNF
400 m haies : 13. Franz Meier (LV Wettingen-Baden) 50″09 en séries et 50″31 en demi-finales
Hauteur : 26. Roland Dalhäuser (TV Birsfelden) 2,15 m en qualifications
Perche : 10. Félix Böhni (LC Zürich) 5,40 m
Longueur : 21. René Gloor (TV Länggasse) 7,68 m en qualifications
Poids : 15. Werner Günthör (ST Bern) 19,18 m en qualifications
Décathlon : 5. Stephan Niklaus (LC Basel) 8’212 p
(10″69 – 7,06 m – 14,88 m – 2,03 m – 48″12 | 15″06 – 48,74 m – 4,20 m – 73,94 m – 4’49″35)
Marathon : 23. Bruno Lafranchi (ST Bern) 2:14’58
Femmes
1500 m : 10. Cornelia Bürki (LC Rapperswil-Jona) 4’11″61 / 4’08″61 en séries
3000 m : 11. Cornelia Bürki (LC Rapperswil-Jona) 8’53″85 / 8’46″94 en séries
Hauteur : 21. Gaby Meier (Old Boys Basel) 1,84 m en qualifications
Heptathlon : 14. Corinne Schneider (LC Zürich) 5’851 p
(14″62 – 1,83 m – 12,05 m – 25″81 | 5,73 m – 46,22 m – 2’19″68)

 

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