TIMELINE | L’épopée des athlètes suisses aux championnats du monde | Pékin 2015 Pour les athlètes suisses, atteindre la limite pour les championnats du monde représente une sorte de Saint Graal car cette compétition est assurément l'un des deux summums de l'athlétisme mondial. ATHLE.ch «VINTAGE propose de revivre en détail l'épopée des athlètes suisses au cours des dix-neuf éditions de ces Mondiaux. La quinzième édition des championnats du monde s'est disputée du 22 au 30 août 2015 à Pékin.

Les quinzièmes championnats du monde se déroulent du 22 au 30 août 2015 à Pékin. La session du congrès de l’I.A.A.F. est cette année d’une importance capitale puisqu’il est surtout question de nommer un nouveau président en succession de Lamine Diack. Deux anciens athlètes au palmarès prestigieux – le perchiste Serguei Bubka et le coureur de demi-fond Sebastian Coe – ont pour ambition de recouvrir la plus haute fonction au sein de l’institution basée à Monaco. Le vote s’est tourné du côté du Britannique. Médaillé d’or du 1500 m des Jeux Olympiques de 1980 et 1984, mais aussi deux fois en argent sur 800 m au cours des mêmes éditions, Coe était devenu en 1979 le premier athlète à détenir à la fois les records du monde du 800 m, du 1500 m et du mile, un exploit inégalé. Député conservateur de 1992 à 1997, puis à la tête des Jeux Olympiques de Londres en 2012, le successeur de Lamine Diack s’est aussi montré redoutable en homme d’affaires avisé. Jusqu’à présent, ce fils d’une famille de classe moyenne, dont le père ingénieur fut aussi son entraîneur, a donc réussi le parcours quasi parfait. À lui désormais de tenir parole, quand lors de sa campagne de candidature il avait clamé vouloir restaurer la confiance : «C’est la confiance des athlètes en une compétition qui se déroule dans un environnement libre et fair-play. C’est la confiance des spectateurs qui croient en la légitimité de ce qu’ils voient. C’est la confiance des parents quand ils aident leurs enfants à choisir un sport; ils ont besoin de savoir que nous sommes un sport qui ne transige pas sur la lutte antidopage».
Du côté de Swiss Athletics, il semblerait qu’on ait retrouvé de l’ambition. Peter Haas prévoit trois places de finaliste et espère quatre autres résultats parmi les seize meilleurs. Il s’agirait d’une sacrée progression, sachant que Swiss Athletics n’avait enregistré aucun finaliste lors des trois dernières éditions des Mondiaux (Berlin, Daegu et Moscou). L’équipe suisse, essentiellement féminine, a les moyens de réussir les objectifs fixés par son responsable technique.

Kariem Hussein échoue de peu en demi-finales du 400 m haies
Tadesse Abraham (LC Uster) est le premier Suisse à entrer en lice le samedi 22 août, à l’occasion du marathon. Dans la moiteur de Pékin, le Genevois d’adoption va au-devant du marathon le plus dur de sa carrière. Sans tactique particulière, Tadesse s’adapte au gré de la course, en tentant de trouver le bon groupe. Courageux, il réussit à éviter les quelques pièges du parc Haidian et c’est en 2:19’25 qu’il termine son parcours, à une belle 19e place (6e européen).
Durant ce week-end, on attend également la prestation de deux heptathloniennes, mais aussi et surtout celle de Kariem Hussein (LC Zürich). Le champion d’Europe aborde ses premiers Mondiaux et rien que pour ça il doit évacuer la pression. Il aborde sa série de samedi de la plus sérieuse des manières, avec pour seul objectif de se qualifier le plus sereinement possible. C’est le cas avec une troisième place en 49″08. Dimanche, le niveau monte singulièrement à l’occasion des trois demi-finales, où il s’agira de terminer dans les deux premiers ou de réaliser les deux meilleurs temps des viennent-ensuite. Après les deux premières courses, les chronos qui passent au temps sont ceux du Polonais Patryk Dobek en 48″40 et du Turc Yasmani Copello en 48″46. Kariem sait donc ce qui l’attend : soit il passe à la place, soit il doit battre son record personnel (48″45) pour passer au temps. Sa course est de toute beauté avec un départ parfaitement dans le tempo, en avalant littéralement le Mozambicain Curt Couto. Dans le second virage, il répond même à une attaque du Portoricain Javier Culson, ce qui le propulse en tête à l’entame de la dernière ligne droite. Il est encore devant à la dixième haie, mais le champion d’Europe cède dans les derniers mètres face au retour de l’Américain Michael Tinsley (48″47) et du Kenyan Lit Nicolas (48″54). Troisième de cette course en 48″59, le troisième chrono de sa carrière, Kariem Hussein est finalement le premier non-qualifié : «Il me manque hélas un petit quelque chose. Mon coach Flavio Zberg m’avait dit qu’il fallait au moins cinq années pour arriver au top. C’était une bonne expérience, on ne peut pas parler de mauvais championnats du monde pour moi. Courir à des Mondiaux, c’est autre chose que des meetings de la Diamond League».
On l’a dit, deux heptathloniennes ont également investi les quatre coins du Nid d’Oiseau durant ce week-end. Caroline Agnou (SATUS Biel-Stadt) a été la plus régulière, mais elle est resté loin de son total record de 6’123 points qui lui avait valu le titre européen U20 il y a un mois de cela à Eskilstuna. À Pékin, elle a réalisé : 13″93 – 1,68 m – 14,49 m – 25″14 | 5,97 m – 43,15 m – 2’23″33. Son total de 5’866 points lui vaut la 22e place finale. Quant à Valérie Reggel (LV Winterthur), ce fut plus compliqué. Si sa première journée a été satisfaisante avec 13″94 – 1,62 m – 13,32 m – 24″83, elle a dû déchanter le lendemain avec trois essais nuls au saut en longueur. Valérie a encore pris part au javelot avant d’abandonner définitivement avant le 800 m.

Trois Suissesses en demi-finales
Avec Mujinga Kambundji (ST Bern) et Lea Sprunger (COVA Nyon), l’athlétisme suisse possède un bel avenir. C’est en tous cas ce qu’il en ressort de ces championnats du monde de Pékin, une compétition qui restera très importante dans la carrière de ces deux athlètes. Sur 100 m, la Bernoise a été phénoménale avec un record suisse égalé dès les séries en 11″17, puis un incroyable record suisse en 11″07 lors de sa demi-finale qui la voit terminer en cinquième position. Classée au 12e rang de ce 100 m mondial, la Bernoise poursuit ses énormes progrès, au point d’être à Pékin la deuxième Européenne derrière la Néerlandaise Daphne Schippers : «Je savais que je pouvais courir un peu plus vite que mon record réussi à Bellinzone en juillet dernier. Mon entraîneur avait prédit un chrono autour des 11″10. Mais là, 11″07, c’est incroyable !».
Sur 400 m haies, Lea Sprunger a été du même niveau. Après avoir couru les séries en 55″71, la Vaudoise de 25 ans peut dire qu’elle a parfaitement réussi ses grands débuts dans cette épreuve. En demi-finales, bien qu’elle n’ait que peu de chances de se qualifier, Lea joue crânement sa chance et elle réussit une nouvelle bonne course en 55″83. Avec un 13e rang mondial, elle fait nettement mieux que sa position sur la liste des engagées et, surtout, elle peut partir la tête haute. «Par rapport aux séries du dimanche, j’ai moins piétiné devant les haies car mes jambes étaient fatiguées. Du coup ma foulée était moins longue…». Cette brillante prestation valide le choix de sa nouvelle distance et lui ouvre de belles perspectives pour le futur, et ce dès les Jeux Olympiques de Rio l’an prochain. Parallèlement, Petra Fontanive (TV Unterstrass) a vécu une trajectoire identique à Lea, mais avec des performances un peu moins rapides. La Zurichoise – championne suisse à Zoug en 56″36, pour un record personnel à 56″09 – a fait parler sa régularité en courant en 56″40 lors des séries et en 56″35 lors des demi-finales. Pour elle aussi sa 18e place est une formidable motivation pour son avenir sur la discipline.

Encore raté pour Nicole Büchler
Après Berlin 2009, Daegu 2011 et Moscou 2013, la quatrième tentative de Nicole Büchler sera-t-elle la bonne ? C’est bien sûr ce qu’on souhaite pour elle, mais il faut bien comprendre que le niveau de la concurrence est toujours très haut lors des qualifications de ces Mondiaux et la limite, comme toujours, est fixée à 4,60 m. À son crédit, son travail avec Anatoly Gordienko semble porter ses fruits et les championnats suisses du 8 août dernier à Zoug l’ont prouvé de manière flamboyante. Ce soir-là, il fait de plus en plus sombre au Herti Allmend, mais le stade est soudain frappé par une merveilleuse lueur au moment où Nicole Büchler franchit 4,71 m à son ultime tentative ! L’explosion de joie de l’athlète et du public est assez incroyable car, de l’avis de tous, on vient d’assister à un grand moment dans l’histoire de l’athlétisme helvétique. En effet ce brillant nouveau record suisse, battu de quatre centimètres, représente la 9e performance mondiale de la saison et désormais la 24e de tous les temps. Du coup à Pékin, la Seelandaise possède désormais cette marge de manœuvre recherchée depuis longtemps. Un autre paramètre important réside dans le fait que ce concours de qualifications en ce 24 août débute à 9:30 du matin. Il faut donc gérer l’horloge interne de l’athlète non seulement à cause du décalage horaire, mais également à cause de l’heure matinale de cette compétition. Son entrée en lice se passe sans encombre à 4,30 m et la voilà déjà dans le vif de la bagarre à 4,45 m. Après deux essais manqués, Nicole Büchler se reprend à sa troisième tentative et reste ainsi dans la course à la qualification, même si elle ne se trouve qu’en 13e position au moment où elle aborde la barre sans doute décisive placée à 4,55 m. Elles sont huit à franchir cette hauteur au premier essai, puis deux seulement au deuxième. La situation n’est donc pas si simple car pour obtenir son ticket pour la finale il faut non seulement passer au dernier essai, mais également espérer qu’il n’y ait qu’une seule athlète qui y parvienne. Finalement la Chinoise Li Ling, l’Américaine Sandi Morris, l’Australienne Alana Boyd et la Russe Anzhelika Sidorova réussissent à maîtriser ces 4,55 m et elles se retrouvent toutes les quatre ex-aequo. De son côté, la Suissesse manque sa troisième tentative et se retrouve éliminée au 17e rang. Il faut relever que même si ces 4,55 m avaient été franchis lors de cet ultime saut, elle n’aurait de toute façon pas été qualifiée. Proche du Graal, Nicole Büchler n’a une nouvelle fois pas réussi à le toucher. Dans le groupe B, Angelica Moser (LC Zürich) n’a malheureusement pas fait long feu. La multimédaillée d’or en championnats jeunesse (le F.O.J.E. à Bakou ainsi que les Jeux Olympiques de la Jeunesse à Nanjing en 2014 et les championnats d’Europe U20 à Eskilstuna en juillet dernier) a débuté à 4,15 m en passant au troisième essai, puis elle a subi trois échecs à 4,30 m. Angelica Moser représente assurément l’avenir de l’athlétisme suisse et cette expérience lui servira pour ses prochaines compétitions internationales.

Mujinga Kambundji et Selina Büchel aux portes de leur finale
Au bénéfice d’un statut de favorite avec la troisième place des engagées, Selina Büchel (KTV Bütschwil) aura toutefois fort à faire à Pékin, face à une concurrence de premier choix. Mais à 23 ans, la championne d’Europe en salle de l’hiver dernier à Prague apprend très vite et son récent record suisse (1’57″95 il y a deux mois à Paris) atteste pleinement la grande forme de la Saint-Galloise. Au matin du 24 août, Selina assure facilement sa qualification pour les demi-finales en terminant deuxième en 2’00″25, juste derrière la Canadienne Melissa Bishop. En début de soirée, Mujinga Kambundji est quant à elle en course pour les séries du 200 m. Après ses belles prestations sur 100 m, elle imite sur le demi-tour de piste sa camarade demi-fondeuse en terminant au deuxième rang de la première course en 22″92.
Le lendemain, les deux jeunes femmes savent qu’elles vont jouer gros lors des demi-finales programmées en soirée. C’est d’abord Mujinga Kambundji qui entre en piste dans la première course du 200 m, face notamment à la Jamaïcaine Elaine Thompson, à l’Américaine Candyce McGrone et à la Bulgare Ivet Lalova-Collio. Si la Bernoise ne peut pas rivaliser avec ces trois fusées, elle parvient à rester dans leur sillage et cette aspiration est totalement bénéfique puisqu’elle débouche sur un nouveau record suisse battu de seize centièmes en 22″64. Ce magnifique chrono donne une belle dixième place à Mujinga, qui manque en fin de compte la finale pour dix-sept centièmes seulement. Une demi-heure plus tard, c’est au tour de Selina Büchel d’en découdre face au gratin mondial du 800 m. Le format de qualification est classique : les deux premières de chaque course et les deux meilleurs temps poursuivent leur trajectoire en direction de la finale. Il faut aussi jouer des coudes car aucune athlète n’est présente pour faire un quelconque cadeau. La tactique audacieuse et la ligne droite finale de Büchel sont fantastiques; mais dans cette lutte épique, elle manque malheureusement de très peu son objectif en finissant troisième en 1’58″63, derrière la Marocaine Rababe Arafi en 1’58″55 et l’Ukrainienne Natalia Lupu en 1’58″57. Le chrono est très bon, mais est-ce que cela va suffire pour passer au temps ? Oui, après la deuxième course gagnée par la Britannique Shelayna Oskan-Clarke et la Française Rénelle Lamote, ex-aequo en 1’58″86. Mais hélas non, suite à l’ultime demi-finale très rapide puisque les deux chronos qualificatifs reviennent à la Kenyane Eunice Jepkoech Sum en 1’57″56 et à la Polonaise Joanna Jozwik en 1’58″35. Comme pour sa collègue sprinteuse, la Saint-Galloise échoue à la dixième place du ce 800 m, à vingt-huit centièmes du bonheur.

Les sœurs Polli marchent dans un nouveau périple à travers Pékin
Au matin du vendredi 28 août, Marie et Laura Polli (SAL Lugano) débutent un nouveau périple sur 20 km marche. Toujours là, les deux enfants de Tesserete sont les figures emblématiques d’un sport en totale perdition dans notre pays : «Notre discipline est devenue tellement marginale, que les clubs d’athlétisme lui ont fermé leurs portes». Mais les protégées de Pietro Pastorini (78 ans) se font toujours plaisir en alignant les succès : 37 titres nationaux pour Marie et 44 pour Laura ! À Pékin, les deux marcheuses ne rééditent pas leurs belles performances d’il y a deux ans à Moscou. Laura termine 33e en 1:36’26 et Marie se classe 40e en 1:39’49. Ces chronos, très loin de leur PB (1:34’07 pour Laura et 1:32’36 pour Marie), ont été prétérité par une forte chaleur.

Noemi Zbären, en totale confiance, brille sur 100 m haies
Sur 100 m haies, Noemi Zbären (SK Langnau) débarque au Nid d’Oiseau en détenant le neuvième chrono des participantes avec ses 12″71. Autant dire qu’une place en finale reste l’objectif prioritaire de la prodige Emmentaloise. Ses ambitions ne sont pas démesurées quand on la voit obtenir très sereinement sa qualification pour les demi-finales en 12″93. Son parcours se poursuit le 28 août pour des demi-finales qui sentent véritablement la poudre. Noemi Zbären hérite du couloir 9, ce qui lui permet d’être concentrée sur sa course, un peu à l’écart de la bagarre. Lorsque le starter libère les hurdleuses, on a le sentiment qu’il y a eu un faux-départ; les juges confirment cette impression en disqualifiant l’une des favorites, l’Américaine Kendra Harrison. Le paysage s’éclaircit nettement pour la Suissesse, qui est aux prises avec la Britannique Tiffany Porter et surtout avec l’Allemande Cindy Roleder pour décrocher un ticket pour la finale. Malgré un joli cassé sur la ligne d’arrivée, Zbären doit se contenter de la troisième place à deux centièmes de Roleder. Son chrono de 12″81 est actuellement le deuxième des viennent-ensuite avant l’ultime course. Par chance, le vent contraire souffle un peu plus fort dans cette troisième demi-finale, ce qui permet à Noemi Zbären d’affronter les sept meilleures mondiales du moment. En soirée, la finale donne un dénouement pour le moins surprenant avec la victoire de la Jamaïcaine Danielle Williams en 12″57, devant Cindy Roleder qui pulvérise son record de deux dixièmes pour obtenir la médaille d’argent et la Bélarusse Alina Talaj qui bat le record national en 12″66. Les favorites Brianna Rollins et Tiffany Porter doivent constater qu’elles sont boutées hors du podium pour un et deux centièmes. Quant à Noemi Zbären, elle se classe à une magnifique sixième place en 12″95, ce qui représente l’une des meilleures prestations helvétiques féminines après la troisième place d’Anita Weyermann sur 1500 m en 1997 à Athènes, les deux quatrièmes rangs de Cornelia Bürki sur 1500 m et 3000 m en 1987 à Rome, la cinquième place de Julie Baumann sur 100 m haies en 1991 à Tokyo et ex-aequo avec Anita Protti sur 400 m haies, également à Tokyo. Ce nouveau coup d’éclat ne fait que confirmer le formidable talent de l’Emmentaloise qui, à l’instar d’Angelica Moser, possède un palmarès déjà très fourni sur 100 m haies : médaillée de bronze aux Jeux Olympiques de la Jeunesse à Singapour en 2010, vice-championne du monde U18 en 2011 à Lille, vice-championne du monde U20 en 2012 à Barcelone, championne d’Europe U20 en 2013 à Rieti et championne d’Europe U23 en 2015 à Tallinn. Prochaine étape pour Noemi : les Jeux Olympiques de Rio l’an prochain.

Le relais 4 x 100 m féminin moins rapide que prévu
Samedi 29 août vers midi, le relais 4 x 100 m féminin composé de Marisa Lavanchy (LC Zürich), Lea Sprunger, Mujinga Kambundji et Sarah Atcho (Lausanne-Sports) entre en scène dans la deuxième série, face à de sérieuses clientes comme les États-Unis, Trinidad & Tobago, le Brésil, l’Allemagne, la France, les Pays-Bas et l’Ukraine. Autant dire que l’objectif de passer en finale est bien faible pour les sprinteuses du coach Laurent Meuwly. En effet, il faudrait pulvériser le record suisse établi l’an dernier à Lausanne en 42″94; ou alors espérer de la casse lors des passages de témoin de leurs adversaires. Après la première course, on y croit à nouveau car les Russes qui passent au temps l’on fait en 43″09 seulement. Hélas dans leur course, les Suissesses gâchent leur chance en ne terminant que 6e en 43″38 et c’est finalement l’Allemagne qui est l’autre qualifiée au temps en 42″64. On le voit, il n’y a pour l’instant aucun regret. Il s’agit simplement d’une nouvelle étape qui doit conduire la bande à Meuwly toujours plus près des meilleures nations de la planète. Ça en prend de toute évidence le chemin avec cette 13e place mondiale de Pékin, mais on se rend bien compte qu’il faudra encore du temps pour être exaucés. Comme le dit si bien Jean-Jacques Rousseau : la patience est amère, mais ses fruits sont doux ! Affaire à suivre…

Les Suisses ont montré le maillot
Le bilan de l’athlétisme suisse ne suscite toujours pas un enthousiasme exubérant, mais il s’agit globalement du meilleur depuis une quinzaine d’années avec sept places parmi les seize premiers, dont quatre parmi les dix. En plus d’avoir réussi à montrer le maillot, force est de constater que le niveau de compétitivité de nos athlètes s’améliore sensiblement. Ce trend est évidemment à confirmer l’an prochain aux championnats d’Europe à Amsterdam et aux Jeux Olympiques de Rio, puis lors des prochains championnats du monde en 2017 à Londres.

PAB

Résultats

Hommes
400 m haies :   9. Kariem Hussein (LC Zürich) 49″08 en séries et 48″59 en demi-finales
Marathon : 19. Tadesse Abraham (LC Uster) 2:19’25
Femmes
100 m : 12. Mujinga Kambundji (ST Bern) 11″17 (record suisse) en séries et 11″07 (record suisse)
en demi-finales
200 m : 10. Mujinga Kambundji 22″92 en séries et 22″64 (record suisse) en demi-finales
800 m : 10. Selina Büchel (KTV Bütschwil) 2’00″35 en séries et 1’58″63 en demi-finales
100 m haies :   6. Noemi Zbären (SK Langnau) 12″95 / 12″93 en séries et 12″81 en demi-finales
400 m haies : 13. Lea Sprunger (COVA Nyon) 55″71 en séries et 55″83 en demi-finales
18. Petra Fontanive (TV Unterstrass) 56″40 en séries et 56″35 en demi-finales
Perche : 17. Nicole Büchler (LC Zürich) 4,45 m en qualifications
25. Angelica Moser (LC Zürich) 4,15 m en qualifications
Heptathlon : 22. Caroline Agnou (SATUS Biel-Stadt) 5’866 p
(13″93 – 1,68 m – 14,49 m – 25″14 | 5,97 m – 43,15 m – 2’23″33)
Valérie Reggel (LV Winterthur) DNF
(13″94 – 1,62 m – 13,32 m – 24″83 | DNF – 42,57 m – DNS)
4 x 100 m : 13. Marisa Lavanchy (LC Zürich) / Lea Sprunger / Mujinga Kambundji / Sarah Atcho (Lau-
sanne-Sports) 43″38 en séries
20 km marche : 33. Laura Polli (SAL Lugano) 1:36’26
40. Marie Polli (SAL Lugano) 1:39’49

 

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