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Photo : Kiprop lors de son titre mondial à Pékin en 2015 (c) Daniel Mitchell
Dans son communiqué, Asbel Kiprop parle d’un contrôle aux contours flous et aux méthodes douteuses. Le contrôle lui aurait été annonce la veille, les échantillons d’urine n’auraient pas été scellés comme il se doit et ont pu être manipulés, un des deux contrôleurs aurait demandé à l’athlète de verser de l’argent, ce qu’il aurait fait : « Je ne croyais pas à ce moment que l’argent avait quelque chose à voir avec le contrôle », explique la star mondiale du demi-fond. Aujourd’hui, il voit les choses différemment : « Je peux m’imaginer que le contrôle était positif parce que j’ai versé moins d’argent que prévu. »
Selon les communiqués de presse kenyans et britanniques, Kiprop se serait fait attraper à l’EPO. « Je ne vais quand même pas ruiner tout ce pour quoi j’ai travaillé depuis ma première course internationale en 2007 », clame l’accusé.
Alors que l’Athletics Integrity Unit (AIU), la structure qui gère les questions de dopage au sein de l’athlétisme, n’a pendant plusieurs jours pas confirmé le contrôle positif à l’EPO d’Asbel Kiprop, elle vient de le faire ce vendredi matin dans un communiqué de presse.
Nation dans le collimateur
Une suspension de deux ans menace Kiprop. Depuis 2011, plus de 40 athlètes kenyans du meilleur niveau ont été contrôlés positifs. Nombreux d’entre eux, dont Kiprop, ont pour entraîneur et agent le duo italien Gabriele et Federico Rosa, qui s’occupaient à l’époque également de l’ancienne star suisse du marathon Viktor Röthlin.
En 2015, l’Agence mondiale antidopage (AMA) avait jugé « non conforme » l’Agence kenyane antidopage, avant de la réintégrer peu avant les JO de 2016. L’efficacité des contrôles au Kenya, menés avec l’aide des agences nationales norvégienne et chinoise, s’est visiblement améliorée ces derniers temps ; en témoignent les nombreux contrôles positifs.