Le vainqueur de Sierre-Zinal et du Marathon de la Jungfrau Mark Kangogo contrôlé positif NEWS | Mark Kangogo (KEN), la révélation de l’été en course de montagne, est déjà une star déchue. Contrôlé positif à la Norandrosterone (steroïde anabolisant) et la Triamcinolone (glucocorticoïde) juste après sa victoire sur Sierre-Zinal, le Kenyan sera vraisemblablement interdit de compétition pour trois ans.

Photo : (c) ATHLE.ch

Mark Kangogo avait fait parler une première fois de lui l’hiver dernier en terminant excellent deuxième de la Course de l’Escalade, devant les stars genevoises Julien Wanders et Tadesse Abraham.

Ce n’est pas un hasard s’il a réalisé ses coups d’éclats par chez nous : Kangogo est coaché depuis deux ans au Kenya par l’international suisse sur marathon Julien Lyon – établi dans la région d’Eldoret/Iten – au sein d’un petit groupe soutenu par l’équipementier helvétique ON. En plus d’entraîner, Lyon s’engage pour trouver des opportunités de courses – et donc de revenus – pour ses athlètes. Non sans rêver aussi de permettre aux athlètes africains de toucher au « pactole trail », distribué par les sponsors du milieu et à ce jour réservé aux coureurs occidentaux. Un projet lancé à merveille cet été, mais cruellement arrêté avec le contrôle positif de Kangogo. La seconde athlète du groupe présente à Sierre-Zinal, Philaries Kisang (KEN/3e) avait également été contrôlée à l’arrivée de la course. Un test qui s’est avéré négatif.

« Quand le responsable élite de Sierre-Zinal Lucien Epiney m’a appelé pour m’apprendre la nouvelle, le monde s’est arrêté. C’est terrible. Je sais qu’il y a du dopage au Kenya, mais je ne pensais pas que ça pouvait arriver comme ça, avec quelqu’un de si proche de moi », raconte Lyon.

« Je ne sais même pas si les produits qu’il a pris ont vraiment aidé Mark. A mon avis, c’est sûrement un charlatan qui l’a convaincu de prendre ça pour augmenter ses chances en Europe. Il n’avait pas d’argent, il n’a pas pu dépenser plus de 1000 ou 2000 Shillings pour ça (CHF 10 ou CHF 20.-, ndlr). Mark a eu une audience par téléphone ce matin, il a reconnu les faits, il sera certainement suspendu pour 3 ans (4 ans avec 1 année de réduction pour ses aveux). Il va devoir vendre la petite maison familiale pour continuer à survivre, vraisemblablement loin d’Iten. C’est triste, mais il a déconné. Je fais du travail de prévention avec les athlètes, on en avait parlé, il savait qu’il ne devait pas faire ça ».

Une visite sur le site de l’Athletics Integrity Unit permet de remarquer que 6 autres athlètes Kenyan ont été contrôlés positifs au stéroïde Norandrosterone en 2022.

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  1. Roberto said:

    Très bon article. Il y a un problème de fond vu que les marques de trail ne sponsorisent trop peu ou même pas du tout les coureurs kenyans. Trop de ces coureurs extrêmement compétitif n’ont pas le support financier qu’ont les coureurs européens en trail ni de suivit medical moderne. Les prize money ne font pas vivre dans cette discipline de niche et les sponsors contrôlent ainsi le plateau de coureurs élite. Est ce une façon de garder la forte concurrence kenyane à l’écart? C’est simple, dès qu’ils peuvent participer à une course ils sont devant. Donnons leurs plus de support.

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