ATHLE.ch VINTAGE | BIOGRAPHIE PHILIPPE CLERC / ÉPISODE 2 | Au milieu des années '60, un athlète fort prometteur nommé Philippe Clerc débarque au Stade Lausanne. Très vite le jeune sprinter va progresser en autodidacte pour devenir l'un des cadors du sprint mondial de 1969 à 1972 ! ATHLE.ch «VINTAGE propose de revivre la carrière exceptionnelle d'un athlète pris entre les deux feux de ses études de médecine et du top niveau mondial du sprint. Le deuxième des quinze épisodes de cette biographie est consacré à la saison 1966, qui voit Philippe Clerc accéder au niveau national.

À dix-neuf ans, Philippe Clerc est un jeune homme équilibré, qui aime la nature, la musique classique et les arts en général. Il vient d’obtenir brillamment son bac et il s’apprête à débuter ses études à la Faculté de médecine de l’Université de Lausanne. En arrivant au Stade Lausanne – le club du prestigieux Dr Paul Martin, le vice-champion olympique du 800 m à Paris en 1924 – Philippe Clerc va connaître un épanouissement total qui le verra atteindre, en deux saisons, les sommets du sprint suisse. Cette réussite ne sera pas le fruit d’un coup de baguette magique de la part d’une fée des courses, bien au contraire. Cette irrésistible ascension va être façonnée par les compétences d’un homme : Dave James. Cet Américain de 31 ans, très charismatique, est actuellement le fer de lance du Stade Lausanne. Son moment de gloire, il l’avait connu le 10 juillet 1962 à Zurich, où sa puissante victoire sur 100 m en 10″2 avait épaté le public de connaisseurs du Letzigrund. Licencié en chimie-physique, Dave James a travaillé aux États-Unis avec Linus Carl Pauling (le seul savant qui ait obtenu deux prix Nobel, celui de chimie en 1954 et celui de la paix en 1962). Il est désormais présent à Lausanne pour préparer un doctorat en médecine. En tant qu’entraîneur, l’Américain n’est pas seulement apte à s’occuper physiquement de ses athlètes, mais aussi moralement, psychiquement et psychologiquement. L’arrivée de Philippe Clerc sous ses ailes est donc porteuse des plus grands espoirs. Le technicien yankee va lui inculquer qu’en athlétisme, il faut avant tout lutter pour gagner et non pas contre la montre, ce qui est souvent pratiqué en Suisse. Courir contre la montre équivaut à vivre dans une quatrième dimension ! Une fois cette notion fondamentale acquise, Philippe Clerc apprend à peaufiner sa technique, qui est notamment travaillée avec des films; ainsi la compréhension et les défauts des mouvements est facilitée. Dave James croit en tous cas que son élève peut arriver au plus haut échelon de l’athlétisme car il en a la volonté et l’intelligence.

Des records vaudois à la pelle
Les premiers fruits sont récoltés très rapidement puisque le 28 mai, à l’occasion du 100 m du meeting national de Fribourg, Philippe Clerc s’impose brillamment en 10″7. Il bat non seulement d’un dixième son record vaudois juniors, mais il égale aussi le record vaudois élite qui appartient à Jean-Louis Descloux (Stade Lausanne) depuis 1964. Cette performance est d’autant plus remarquable qu’elle est obtenue face à un léger vent contraire et de surcroît face au champion suisse du 200 m Hans Hönger (LC Zürich); notons que ce dernier va rejoindre le Stade Lausanne dès la semaine prochaine !
Du coup, on attend monts et merveilles des championnats vaudois qui se déroulent le 11 juin à Yverdon. Les conditions sont parfaites sur le stade de l’USY au moment de la finale du 100 m. Dave James remporte cette course avec aisance en 10″7 face à ses deux camarades Stadistes Hans Hönger (10″8) et Philippe Clerc (11″3). La hiérarchie est pour l’instant respectée sur cette distance, même si les chronométreurs ont été dur envers le junior de Territet, qui a été crédité d’un temps de trois dixièmes de secondes trop élevé. On reviendra d’ailleurs un peu plus tard dans cet ouvrage sur les problèmes inerrants au chronométrage manuel dans les sprints. Le 200 m de ces championnats vaudois aurait pu nous valoir une belle revanche; mais Hönger, fatigué, a préféré s’abstenir. Comme Clerc n’est visiblement pas dans son meilleur jour, James l’emporte sans forcer en 22″0, avec deux dixièmes d’avance sur son élève.
Le week-end suivant est consacré aux championnats suisses universitaires à Bâle, où plus de 300 étudiants sont en lice. Requinqué, Philippe Clerc reste dans la foulée de Dave James sur la ligne droite. L’Américain est vainqueur en 10″6 et le jeune Vaudois égale son record en 10″7.
Le 30 juin, Philippe Clerc connaît son baptême du feu en grande compétition à l’occasion du meeting international de Zurich. Il livre ses sentiments avant cet événement : «Tout dépendra des trente premiers mètres. Si je peux renouveler mon départ des championnats suisses universitaires, alors les 10″6 sont à ma portée. Je vais également donner le meilleur de moi-même dans le relais 4 x 100 m car pour les championnats d’Europe de Budapest, on ne sait jamais…». Au Letzigrund, Philippe Clerc tient parole puisqu’il réussit son départ et obtient le magnifique chrono de 10″6, nouveau record vaudois. Sa lutte coude à coude face à Max Barandun (TV Unterstrass) – le co-recordman suisse avec Heinz Müller (STV Winterthur) en 10″3 – a été superbe, tout comme son bon comportement dans le premier relais du 4 x 100 m de l’équipe suisse. Cette prestation lui vaut d’être sélectionné pour le match Belgique – Pays-Bas – Suisse à Bruxelles. Mais avant ce déplacement au Heysel, Philippe passe par les championnats romands le week-end des 2 et 3 juillet à la Pontaise, où il remporte les titres juniors du 100 m et du 200 m en 10″9 et en 22″1. Le 9 juillet, la sélection suisse débarque en Belgique pour un match triangulaire qu’elle va gagner avec 166 points devant la Belgique (142,5 points) et les Pays-Bas (117,5 points). Le relais du 4 x 100 m, une belle équipe  composée de Ruedi Oegerli (BTV Aarau), Philippe Clerc, Sebald Schnellmann (TV Unterstrass) et Max Barandun (TV Unterstrass), ne parvient pas à courir mieux qu’en 41″1.
Le 17 juillet, le Stade Lausanne se déplace à Berne pour un essai comptant pour le championnat suisse interclubs. Très inspirés, les Stadistes battent leur record avec 12’356 points, soit le septième rang helvétique de la catégorie A. Philippe Clerc apporte sa meilleure contribution en prenant la mesure d’athlètes cotés tels que Hans Hönger, Jean-Louis Descloux (GG Bern) ou Marc Rufer (GG Bern). Son chrono de 21″6 sur 200 m représente un nouveau record vaudois junior. Cette belle prestation a été réalisée sous les yeux du Dr Frey, un membre éminent du comité de sélection. Mais ce n’est pas suffisant pour qu’il fasse partie du relais lors du match Italie – Hongrie – Suisse du 23 juillet à Modène. Il est toutefois retenu pour le 200 m, qu’il termine au cinquième rang en 21″8.

Deux podiums aux championnats suisses à Lugano
Pour la troisième fois de l’histoire après 1951 et 1960, les championnats suisses simples font escale à Lugano. Le ciel est légèrement voilé durant le week-end des 7 et 8 août, mais il fait chaud et les conditions de vent sont excellentes. La piste de bitume et de liège du Cornaredo enthousiasme littéralement Philippe Clerc, qui s’éclate lors des séries en améliorant son record personnel du 100 m en 10″5 ! Profitant pleinement de cette météo plus que favorable, les sprinters Lausannois nous concoctent en finale un triplé historique. Dave James s’impose en 10″5, juste devant Hans Hönger et Philippe Clerc, tous deux crédités de 10″6. Après avoir remporté sa toute première médaille en élite, le plus jeune des Stadistes fait une extraordinaire impression de facilité le lendemain lors des séries du 200 m. En finale, il doit affronter son collègue d’entraînement Hans Hönger, qui possède bien plus d’expérience que lui à ce niveau de compétition. Il faut aussi dire que Clerc éprouve encore un peu de peine à se maintenir à l’intérieur de la courbe. Mais dans la ligne droite, il est déjà l’un des meilleurs suisses. Et c’est effectivement dans ce secteur qu’il parvient à faire la différence en se détachant petit à petit de Hönger, pour enlever à même pas 20 ans son premier titre national en 21″3. Avec son record personnel pulvérisé de trois dixièmes, Philippe Clerc parvient également à s’approprier le record vaudois élite qui appartenait à Jean-Louis Descloux et ses 21″4 réussis le 24 août 1964 à Varsovie. Depuis Peter Laeng (LC Zürich), il est indéniable que nous tenons là le plus grand talent du sprint suisse. Ce week-end luganais a apporté une belle consécration au junior du Stade Lausanne. Une fois de plus, cet athlète à la silhouette pourtant si frêle a démontré qu’il recèle des qualités de combattant insoupçonnées. C’est un gagneur qui sait se surpasser lors des grandes occasions et on aurait tort de se méprendre sur les chronos moyens qu’il obtient lors des petits meetings régionaux. Cette qualité de gagneur est si rare chez nous, qu’il mérite incontestablement une sélection pour les championnats d’Europe de Budapest. Une partie de réponse vient du fait que l’un des titulaires indiscutables, Hansruedi Wiedmer (AS Pratteln), n’arrive toujours pas à soigner sa périostite. Cette situation ouvre ainsi définitivement les portes du 4 x 100 m national à Philippe Clerc. Associé à Ruedi Oegerli, Hans Hönger et Max Barandun, ce quatuor possède deux semaines complètes pour se préparer en vue du match contre l’Allemagne de l’Ouest à Bâle, où il s’agira d’obtenir les minimas européens fixés à 40″2 (soit deux dixièmes de mieux que le record suisse). Sous la houlette de Max Benz, il règne une bonne ambiance entre les Alémaniques et le jeune Lausannois, qui est vite intégré dans ce collectif; la présence de Hönger – le zurichois qui étudie actuellement à Lausanne – est très certainement le liant de cette belle cohésion. Avec des entraînements à Zurich, à Aarau et le mercredi avant le match à la Pontaise, chacun des quatre athlètes a été bien servi.
Le 20 août, la Suisse accueille à Bâle la grande équipe d’Allemagne de l’Ouest pour un match évidemment fort déséquilibré. Mais au contact de tous ces cracks venus d’Outre-Rhin, on espère bien l’un ou l’autre exploit de la part de nos compatriotes. Malheureusement les conditions atmosphériques qui règnent sur la cité rhénane sont déplorables, avec une température fraîche, du vent et une piste en cendrée alourdie par des pluies incessantes. Néanmoins le relais 4 x 100 m helvétique fait fi de la météo, sûr que son récent travail pourra lui donner ce qu’il recherche. Le public de la Schützenmatte a effectivement l’occasion de vibrer pour cette équipe. Après un virage remarquable d’Oegerli et un changement qui l’était tout autant, Clerc s’élance pour le second relais face à l’Allemand Gert Metz, déjà crédité de 10″2. Magnifique d’aisance, le Lausannois parvient non seulement à contrer son redoutable adversaire, mais encore à lui prendre près d’un mètre dans la seconde moitié de son parcours. À mi-course, la Suisse est donc en tête ! Trop beau pour être vrai, un départ un peu tardif de Hönger se charge de réduire à néant les illusions helvétiques. D’un seul coup, notre équipe perd tout le bénéfice du magnifique effort des deux premiers relayeurs. En dépit de cette transmission catastrophique, Barandun ramène le témoin à l’arrivée en 40″5, à un dixième seulement du record national. Les 40″2 ne sont certes pas atteints, mais cette équipe va tout de même être du voyage à Budapest. Les sélectionneurs ont bien noté le potentiel que possède cette prometteuse équipe. Le lendemain, Philippe Clerc prend part au 200 m et il confirme ses grandes qualités vues la veille en résistant jusqu’à vingt mètres du fil face à Friedrich Roderfeld, un sprinter qui a couru plusieurs fois sous les vingt et une secondes. Battu d’un dixième en 21″7, Clerc commence à intéresser les journalistes suisses-allemands…

Les championnats d’Europe à Budapest
Les huitièmes championnats d’Europe d’athlétisme se déroulent du 30 août au 4 septembre 1966 à Budapest. La délégation helvétique est présente dans la capitale hongroise avec dix-neuf athlètes, dont le relais 4 x 100 m avec Philippe Clerc, le seul Romand de cette équipe nationale. Inscrit trop tardivement sur 200 m, le Lausannois ne pourra pas participer à cette épreuve. Nullement décontenancé par ce contretemps, ses livres de médecine sous le bras, il explique : «Je pourrai ainsi me consacrer exclusivement pour le relais 4 x 100 m, ce qui n’est pas si mal, car je ne possède pas encore une grande résistance pour subir plusieurs épreuves et surtout un 200 m en quelques jours seulement. Ici, sur le terrain d’entraînement, j’observe les Polonais et les Italiens; cela peut me rendre service, peut-être même plus qu’en l’espace de vingt secondes et quelques de course». Il se passe une semaine avant que le relais 4 x 100 m puisse fouler la piste de l’immense arène qu’est le Nepstadion. Une semaine c’est long dans les casernes de Goedoelloe, pour qui ne sait pas occuper ses loisirs. Il se dit que Ruedi Oegerli est rentré trop tard, un soir. En fait, il n’a pas pu pénétrer dans le bâtiment parce que Markus Bieri (BTV Aarau) avait la clé dans sa poche; pas de quoi crier au scandale… Les séries du 4 x 100 m ont enfin lieu le samedi 3 septembre. Avec ses 40″4 réussis il y a un mois à Modène, la Suisse se trouve actuellement au septième rang du bilan européen 1966, à égalité avec la Tchécoslovaquie et à un dixième de la Hongrie. Est-ce que ce sera suffisant pour faire partie des huit nations finalistes ? La tâche semble compliquée en séries face à l’Allemagne de l’Est, l’Italie, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, la Pologne, la Grèce et l’Albanie car seuls les quatre premiers obtiennent leur ticket pour la finale de dimanche. Ruedi Oegerli et Philippe Clerc réalisent une course propre, un peu à l’image de celle d’il y a deux semaines à Bâle. Hans Hönger part bien et reçoit le témoin dans le bon timing. Malheureusement le Zurichois du Stade Lausanne n’avance pas vraiment dans son virage, un peu comme lors des demi-finales du 100 m en début de ces championnats (11″2). Pire, au moment de l’ultime transmission avec Max Barandun, les deux athlètes coupent subitement leur effort car le témoin vient de tomber à terre à l’entrée de la ligne droite. C’est le fiasco total et du coup on regrette amèrement que Clerc n’ait pas pu courir sur 200 m en milieu de semaine. Budapest aurait pu être un joli tremplin pour cette équipe de relais. Au contraire, on ne reverra pas de sitôt un potentiel aussi grand dans cette discipline, qui ne pardonne aucune erreur si on veut s’y illustrer.

Un couronnement à la Pontaise
Après cette déconvenue collective, Philippe Clerc retrouve une compétition qui va lui permettre d’être couronné roi du sprint helvétique chez les juniors. C’est durant le week-end des 10 et 11 septembre que se déroulent à Lausanne les championnats suisses juniors. La première journée est consacrée aux séries et le Stadiste en est le principal animateur en courant le 100 m en 10″6 et surtout le 200 m en 21″3, une performance qui égale son record personnel. Dimanche, Philippe est bien au rendez-vous pour son couronnement. Il est vrai que de toutes les finales qui se disputent au stade Olympique, celles du sprint sont les plus attendues. Le 100 m est une formalité bouclée en 10″7 devant Justin Aubry (SEP Olympic), relégué à quatre dixièmes. Sur 200 m, le public peut admirer une course totalement fluide du Lausannois. En 21″2, il améliore le record vaudois d’un dixième et égale le record romand de Paul Hänni (FC Biel), une performance qui tenait depuis 31 ans. Ces 21″2 représentent aussi la meilleure performance suisse de la saison, ce qui traduit bien les progrès réalisés par Philippe Clerc.

Admission dans le cadre préolympique et études brillantes
Cette belle saison 1966 s’achève avec deux compétitions : le disque d’Or le 17 septembre à Vidy, où le double champion suisse junior déboule sur 100 m en 10″6, puis le match Suisse – Espagne le 24 septembre à Berne, où étonnamment il n’est aligné que dans le relais 4 x 100 m. Il serait temps que Philippe Clerc soit considéré à sa juste valeurs aux yeux des sélectionneurs de l’équipe nationale… Ce sera heureusement chose faite au moment où sont divulgués les noms des athlètes qui seront prochainement intégrés au cadre préolympique, en vue des Jeux Olympiques de Mexico en 1968. Philippe Clerc fait bien partie de ce projet, tout comme vingt-deux autres athlètes.
Parallèlement, Philippe Clerc mène ses études avec un rare brio. Lors de ses examens de première année, dans des branches difficiles que sont la chimie, la physique, la biologie et la botanique, il a obtenu partout le maximum de 6 ! Qui a dit que le sport et les études n’étaient pas compatibles ?

À l’issue de la saison 1966, voici le bilan des dix meilleurs sprinters helvétiques de tous les temps sur 100 m et sur 200 m :

On le voit, Philippe Clerc n’apparaît pas encore dans le top-10 du 100 m puisqu’ils sont au nombre de onze, depuis Albert Jud en 1933, à avoir couru en 10″5 et le Lausannois est le dernier d’entre-eux à l’avoir réalisé; il pointe donc actuellement au dix-neuvième rang suisse. Sur 200 m, son classement est nettement meilleur avec une prometteuse septième place grâce à ses 21″2 réussis lors des championnats suisses juniors au stade Olympique de la Pontaise.

PAB

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Philippe Clerc

TitreSaisonThèmeSitePDF
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