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La championne d’Europe U20 de l’an passé à Tallinn Ditaji Kambundji se surpasse en demi-finale (12″78) et en finale (12″74) pour venir décrocher sa première breloque internationale élite. Contrairement à sa grande sœur Mujinga, elle n’a pas eu à flirter pendant des années avec le bien-aimé podium avant de pouvoir y grimper. Pour la frangine de la désormais championne du monde en salle (60 m) et championne d’Europe en plein air (200 m), les choses sont plus faciles : la cadette de la famille gagne à 20 ans seulement, comme de rien, lors de son premier Euro sa première médaille. « Il y a quatre ans, j’étais à Berlin, pour voir ma sœur et je me disais que ce serait tellement beau d’être là, sur la piste, la prochaine fois. Que ça se passe comme ça, c’est magnifique »
Kambundji réussit une course quasi parfaite en finale : départ très rapide, engagement total et fluide jusqu’à la ligne, franchie en 12″74, à 4 centièmes de son record et surtout… un centième devant la 4e. « C’est un pur bonheur : toute ma famille, tous mes amis sont là, c’est juste magnifique », raconte-t-elle à la télévision, sous son châle de drapeau suisse. Le titre revient à la Polonaise Pia Skrzyszowska (12″53) devant la Hongroise Luca Kozak (12″69).
La jeune Bernoise glane la 6e médaille de l’équipe suisse à ces championnats : un record, qui aurait pu être plus flagrant encore si Angelica Moser (perche), Jason Joseph (110 m haies) et Lore Hoffmann (800 m) n’avaient pas fini en chocolat. Mais tout le monde le sait : avec des « si » on met Paris en bouteille.
L’Emmentaloise et ancienne finaliste mondiale Noemi Zbären est restée coincée en demi-finales en 13″15.
Le relais masculin de 4×100 m impressionne
Alors que le relais national féminin vit des moments très difficiles, celui des hommes éclot de plus belle. Un peu comme à l’Euro de Zurich. On se le rappelle : en 2014, le relais féminin participe grandement à la communication (et promotion) de l’Euro en Suisse. En finale, une certaine Mujinga Kambundji perd le témoin au départ et met toute la Suisse en dépression. Les hommes sautent dans la brèche, terminent tout près du podium, quasi dans l’indifférence générale. Les Pascal Mancini, Reto Schenkel, Suganthan Somasundaram et Alex Wilson avaient établi là en 38″54 le record national battu dimanche soir à Munich.
Rebelote en 2022 à Munich. Les filles se loupent, les garçons font fort. Le même Pascal Mancini et les nouveaux : le Neuchâtelois Bradley Lestrade, le Genevois Felix Svensson et le Grison William Reais ont déjà épaté en se qualifiant en 39″03pour la finale. Après la course, le quatuor annonce vouloir finir la finale sous les 39 secondes et de s’attaquer aux médailles. D’aucuns sourient. Au final, les Suisses terminent 5e dans l’incroyable chrono de… 38″36, 18 centièmes sous le record établi il y a 8 ans dans le Letzigrund. De quoi se réjouir de la suite. D’autant plus que Mancini, le « capitaine » est au bénéfice d’un deuxième printemps et « compte bien continuer encore quelques années ».
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