Mondiaux de Doha | « Entre deux déserts » CHRONIQUE DU VISIBLE ET DU CACHÉ 3 | En direct… non pas de Venise, mais des Championnats du monde de Doha, de l’immense et fabuleux Mall vénitien, situé à côté de l’immense et fabuleux International Khalifa Stadium.

Endroit il est vrai très spécial. On est sur la péninsule du Golfe Persique, dans un pays arabique, musulman et désertique. Dehors, il fait terriblement humide et chaud, dedans, tout est terriblement climatisé, luxueux et… américanisé.

Endroit très spécial à cause du… gaz et du pétrole, transformé en milliards de dollars ; milliards de dollars doublés d’une vision occidentalisée du monde, autrement dit d’idées américaines, qui transforment le mystérieux, humide et chaud désert en un autre, techniciste et mondialisé…

Or c’est justement pour mondialiser notre sport préféré qu’est l’athlétisme que la Fédération mondiale d’athlétisme a choisi Doha pour organiser les Mondiaux 2019. Aussi parce que l’Emir Tamim ben Hamad Al Thani – qu’on dit de grande générosité – s’est bien entendu avec notre président et Lord anglais Sebastian Coe. Tout ça ne fait évidemment pas l’unanimité.

Côté délégation suisse, on en a entendu des vertes et des pas mûres : en conférence de presse ce matin, que l’hôtel, la nourriture, la chaleur, la culture arabique, l’absence de public et de connaissance de l’athlétisme sont tout bonnement inacceptables.

Nous, on pense qu’il faut se rappeler qu’on est au fond terriblement gâtés. Nous on est là parce qu’on aime l’athlétisme, parce qu’on croit en notre vieux sport, comme école de vie, comme quête d’excellence, comme volonté d’ouverture, d’intelligence et de partage.

Allez, bonne suite de championnats à vous tous, que ce soit à Venise, à Doha – ou partout ailleurs !

Vive l’athlétisme et à tout bientôt – hop suisse !

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