Julien Lyon : « Ça prouve que le marathon, c’est fait pour moi ! » EXPLOIT | Le coureur du Stade Genève Julien Lyon a réussi une extraordinaire performance ce dimanche au Marathon de Zurich. Pour sa grande première sur la distance, dans des conditions difficiles (pluie et grêle), il a claqué un énorme 2h16’17 : 6e performance romande de tous les temps. Il a terminé 3e et meilleur Suisse, loin devant les internationaux Lehmann et Ott. Seule ombre au tableau : le Genevois a manqué la limite pour les Jeux olympiques (2h14’00).

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Photos : par Ulf Schiller

A l’arrivée de son premier marathon, Julien Lyon était heureux comme un gosse : « C’était super ! En fait, le marathon, si t’es bien préparé ce n’est pas si dur », raconte-t-il. « Comme prévu, le début de course était très facile. Et ensuite, ce n’est jamais vraiment devenu dur. C’est juste dommage que les conditions météo aient été si mauvaises : il y a eu de la neige et même par moment de la grêle. On arrivait à peine à courir avec les yeux ouverts. Mais bon, peut-être que l’expérience et les sensations sont encore meilleures dans ces conditions. Dommage : je crois bien que j’avais la limite pour les Jeux dans les jambes ».

« Quoi qu’il en soit, je suis vraiment content d’avoir pu montrer ce dont je suis capable, d’avoir prouvé que j’étais un candidat sérieux pour ces Jeux olympiques. Aujourd’hui je me réjouis déjà de recourir un marathon ».

Course régulière

13041008_1591212727837419_6738629742654875352_oDans la même course, deux autres Suisses cherchaient à décrocher les minima pour les JO : Adrian Lehmann et Michael Ott. Les deux Alémaniques avaient mis toutes les cartes de leur côté : camp d’entraînement au Kenya, planification minutieuse, tente hypoxique et engagement privé de deux lièvres venus exprès du Kenya pour l’occasion. Lyon explique : « Je ne me suis pas vraiment focalisé sur eux, après un kilomètre, je les ai cherchés, mais ne les ai pas vus. J’étais parti pile dans mon rythme (3’10/km) et eux beaucoup moins vite. Leurs lièvres étaient jeunes et ils n’arrivaient pas tellement à tenir le tempo. Il fallait sans arrêt leur dire plus vite ou plus lentement ».

« Après 2 ou 3 kilomètres, ils m’ont rattrapé et j’ai quand même pu courir un moment avec eux. Arrivés à mi-parcours, on n’était plus que deux avec les lièvres. On était pile dans le bon chrono (1h07’02). C’est là que j’ai vu que j’étais dans un bon jour. J’ai regardé Adrian [Lehmann] et l’ai encouragé : je lui ai dit qu’on était juste. Je pouvais parler et rigoler avec lui et j’ai vu que lui n’avait déjà plus vraiment envie de parler. Il soufflait fort. On a continué encore un moment au rythme, puis je suis parti petit à petit, sans me retourner. Je me sentais bien ».

Prochaine grande échéance pour Julien Lyon : le semi-marathon des Championnats d’Europe début Juillet à Amsterdam, pour autant que le Comité de sélection de Swiss Athletics choisisse de le qualifier. Pour l’heure 7 athlètes ont décroché la limite pour seulement 6 places. L’un d’entre eux risque de faire la grimace.

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