Wanders : « Le record suisse c’est une étape, le record d’Europe une autre… » INTERVIEW | Suite à son immense exploit de dimanche matin à Durban – RECORD D’EUROPE du 10 km en 27’32 –, nous avons joint Julien Wanders (Stade Genève) par téléphone. Enthousiaste, il raconte sa course, mais aussi sa préparation ces dernières semaines et la suite du programme, au Kenya d’abord, puis dans les rues de Suisse romande.

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Photo : (c) Tobias Ginsberg

C’est prodigieux : depuis ce dimanche 14 octobre 2018, Julien Wanders (22 ans) est le nouveau recordman d’Europe du 10 km sur route. Son chrono de référence ? 27’32, soit 12 secondes de mieux que celui de la star mondiale et légende vivante Mo Farah (GBR). Quelques heures après la course, il en jubile toujours :

Course quasi parfaite
« Je n’aurais pas pu aller beaucoup plus vite aujourd’hui, ce n’était pas loin de la course parfaite. Je pensais avant la course que j’étais en mesure de courir un chrono comme ça. Je savais que j’étais bien mieux que l’année dernière à la même époque ».

Pause, volume, intensité
« Après la saison sur piste, j’ai pris deux semaines de pause où je ne courrais plus que 2-3 fois par semaine 30’ à environ 5’ au kilomètre. Ensuite je suis reparti au Kenya il y a un mois. Les deux premières semaines, je n’avais pas de plan, mon coach (Marco Jäger, ndlr.) m’avait dit que je pouvais faire comme je voulais : une sorte de remise en forme. La première semaine j’ai fait 210 km, la deuxième 195 km, en altitude à Iten (2400 m) mais sans beaucoup d’intensité ; juste quelques côtes et des changements de rythme. Ensuite j’ai repris avec de premières séances : des 200 m avec peu de pause, un fartleck plus long et il y a 10 jours un 12×1000 m. C’est sur ce dernier entraînement que j’ai su que j’étais vraiment fort. Mais c’est clair pour moi ce n’est pas cette préparation qui m’a permis de courir ce chrono, mais les entraînements de toute ma saison, y compris les séances plus rapides cet été sur piste. En fait, j’ai juste refait une base solide sur les acquis de l’été ».

Confiant en conférence presse
« J’avais dit la veille en conférence de presse qu’un record suisse c’était une étape et qu’un record d’Europe en serait un autre. Je pensais avoir les moyens de faire un tel chrono. Tout s’est bien passé, les deux derniers kilomètres étaient durs, mais je n’ai pas vraiment plié ».

Mieux au Kenya que partout ailleurs
« C’est clair que maintenant il va falloir qu’on trouve avec mon coach comment faire pour arriver vraiment en forme l’été et être aussi fort lors des grandes échéances sur piste. Il nous reste deux trois trucs à régler à ce niveau. Il y a plusieurs aspects. Je pense qu’une grande partie est liée au mental : quand je suis sur la piste, je n’ai pas la même confiance que sur la route. Et puis il y a le Kenya : c’est décidé, l’année prochaine je viendrai directement du Kenya pour les grands moments sur la piste. Je me sens juste mieux quand je suis là-bas. Je ne sais pas ce que c’est : les gens, le climat général, tout est différent. A St-Moritz, j’étais bien, mais ce n’était quand même pas la même chose. Et puis, évidemment, il y a l’altitude. On galère plus à l’entraînement à Iten que n’importe où ailleurs ».

Suite du programme : entraînement au Kenya et Circuit de courses
« Là, je vais repartir à l’entraînement au Kenya. Avant de revenir en Suisse (pour le Circuit de courses, ndlr.) : d’abord pour courir à la Corrida bulloise (17 novembre), puis à la Course de l’Escalade à Genève (2 décembre) et peut-être encore à la Course de Noël à Sion (8 décembre). Ensuite je vais retourner au plus vite au Kenya pour préparer le 10 km de la Corrida de Houilles (FRA/31 décembre) ».

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