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Photo: (c) Thomas Gmür/ATHLE.ch
Samedi, Maude Mathys a encore gagné. Chez elle à Ollon, elle a remporté la caritative Carirun. Non seulement chez les femmes, mais aussi chez les hommes. Alors qu’elle a déclassé la concurrence féminine, elle n’a également laissé aucune chance à ses adversaires masculins : scénario impressionnant, exceptionnel, si ce n’est inédit. Certes, tous les meilleurs coureurs de la région n’étaient pas de la partie, mais le vainqueur Edgar Gridello et son dauphin Jean-Pierre Theytaz font office de valeurs sûres des courses régionales.
Championne d’Europe de course de montagne cet été, Mathys s’était déjà illustrée cette saison face aux hommes en terminant 4e du classement Scratch de Montreux-Les Rochers-de-Naye ou encore la semaine dernière 9e du Jungfrau Marathon, à chaque fois en pulvérisant le record féminin. Mi-juin, elle s’était même payé le scalp de ses coéquipiers au sein du BCVS Mount Asics Team François Leboeuf et César Costa sur le tracé de Neirivue-Moléson.
Si sa démonstration de ce week-end s’inscrit dans la suite logique de ses performances 2017, elle marque le franchissement symbolique d’un nouveau palier. 12 mois seulement après être devenue maman pour la deuxième fois, Mathys court plus vite que les hommes, défiant les lois de la nature. A se demander où se trouvent ses limites.
Prochain grand rendez-vous pour elle : la classique Morat-Fribourg le 1er octobre. Si la Chablaisienne poursuit sur son incroyable lancée, la tête du peloton masculin a de quoi trembler, tout comme le record du parcours de la légendaire Franziska Rochat-Moser (58’51 pour les 17,17 km vallonnés en 1997). Pour rappel, Martina Strähl, la meilleure Suissesse en montagne avant Mathys, avait créé la sensation en 2016 en s’imposant en 1h01’05. Or, Mathys vient de battre de 6 minutes le record du Jungfrau Marathon de Strähl.
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