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Photos : (c) Daniel Mitchell/ATHLE.ch
On adore | Silence d’une plénitude rare
Dans un monde de bruit et de fureur, où plus on est bête, plus on fait de bruit, plus on a de succès et plus on est content, l’athlétisme – vieux sport délicieux – peut être une exception. A Londres mieux que nulle part ailleurs : avant les courses, les plus de 60’000 spectateurs ne font plus un bruit et ne bougent plus une oreille. Pour un silence d’une plénitude rare, plein à craquer : plein de tension, d’excitation, d’attente, de crainte, d’énergie, en un mot d’enthousiasme. Avant l’explosion, de joie, de peine, comme dans la vie, mais en condensé.
Juste délicieuse | Atcho à l’interview sur SRF
Alors qu’elle « faisait plutôt souci » sur les images précédant la présentation de sa série de 200 m, la Lausannoise Sarah Atcho était ensuite comme on l’aime, juste craquante : d’abord sur la piste, où elle a fait le job en terminant excellente deuxième et se qualifiant à la place pour les demi-finales ; puis face à Jann Billeter, le sympathique interviewer de SRF. Nous, ce qu’on a préféré, en plus de son large sourire, c’est son « pardon, je n’ai pas bien compris » suite à la proposition de ce dernier de commenter « les simaches » de sa fin de course… Tout ça alors que la RTS montrait… le Real contre Manchester.
On s’inquiète | Londres frappée par une épidémie – Makwala exclu de la compétition
L’hôtel 4* qui accueille à Londres les délégations du Canada, de l’Irlande, du Botswana, de l’Allemagne et de la Belgique – le Tower Guoman Hotel – voit de plus en plus d’athlètes atteints de gastro-entérite. A ce jour, on recense une trentaine de cas, dont une victime fameuse : le coureur de 200/400 m Isaac Makwala (BOT). Déjà interdit des séries du 200 m lundi, il a été exclu mardi par l’IAAF de la grande finale du 400 m. « Isaac Makwala was withdrawn from the men’s 400 meters (final) due to a medical condition on the instruction of the IAAF Medical Delegate », a communiqué dans l’après-midi la Fédération mondiale. Pour sa part, le plus sérieux adversaire de Wayde Van Niekerk affirmait sur sa page Facebook : « I feel fine, no tests were conducted on me (to determine that I am sick) ». Makwala se serait battu toute la journée pour prouver qu’aucun médecin de l’IAAF ne l’a consulté. Puis aurait été au stade pour défendre ses chances, sans être autorisé à entrer dans l’arène, ordre du gouvernement anglais.
Toujours sur sa page Facebook, le Botswanais a parlé de « sabotage », mot disparu depuis. De son côté, l’IAAF a indiqué, mardi soir que « selon des prescriptions de santé britannique, Makwala aurait dû rester 48 heures en quarantaine dans sa chambre. Cela jusqu’au 9 août à 14h. Le procédé a été expliqué par écrit, personnellement et en toute exhaustivité à son staff ainsi qu’à la délégation botswanaise. »
De quel droit peut-on interdire ainsi le départ à un athlète ? Nous, ça nous inquiète.
Les images de notre photographe peuvent être achetées pour une utilisation libre de droit pour la modeste somme de CHF 20.- ici.
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