Commentaire | Mujinga Kambundji vs Laurent Meuwly Suite au coup de tonnerre de vendredi dernier dans le monde de l’athlétisme suisse, qui a vu Mujinga Kambundji claquer la porte du relais, ATHLE.ch a épluché les journaux et proposé le commentaire ci-dessous dans "La semaine athlétique" composée tous les mercredis pour Le Nouvelliste. Texte à découvrir en guise d'amuse-bouche du Stop Chrono mis en ligne vendredi.

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Après avoir perdu fin 2015 sa capitaine Lea Sprunger, désormais concentrée sur le 400 m haies, le relais helvétique de sprint féminin devra également se passer de la détentrice des records nationaux de 100 et de 200 m, la Bernoise Mujinga Kambundji (23 ans), qui a largement contribué aux pas moins de quatre records suisses battus depuis 2011.

« Il y a une grande divergence entre le point de vue du coach du relais et le mien », raconte Kambundji dans le communiqué officiel de Swiss Athletics. On aimerait en savoir plus. Mais l’athlète ne souhaite pas s’exprimer davantage, « pour permettre à ses collègues de se préparer sereinement pour les grandes manifestations de cette année », ajoute-t-elle, le cœur lourd.

Clash lourd de conséquences
Généreusement soutenues par le principal sponsor de Swiss Athletics, les relayeuses bénéficient d’une belle attention médiatique. Les têtes d’affiche des Championnats d’Europe 2014 à Zurich sont un des emblèmes du renouveau de l’athlétisme suisse. Il reste bien sûr de jeunes talents prometteurs dans l’équipe, à commencer par la Lausannoise Sarah Atcho et la St-Galloise Salomé Kora, ainsi que la plus l’expérimentée Marisa Lavanchy, toutes entraînées au quotidien par Meuwly. Mais sans Sprunger ni Kambundji, les rêves de médaille européenne et de finale olympique risquent de faire long feu.

Mais comment se fait-il que Kambundji et Meuwly n’aient pas réussi à s’entendre ? Pourquoi la Fédération n’a-t-elle pas pu empêcher la rupture ? Qui porte quelle responsabilité ? En coulisses, sur les médias sociaux et dans la presse, il est question d’égos. La Berner Zeitung déplore les manques évidents de Meuwly « en matière de compétences sociales ». Dans une démarche journalistique discutable, Le Matin Dimanche offre au principal intéressé une colonne titrée « L’expert ». Expert indiscutable dont le Blick critique le manque d’égard pour autrui.

C’est à l’été 2014, une semaine avant le grand rendez-vous européen dans le Stade du Letzigrund, que le conflit est pour la première fois devenu public. Dans Le Matin, Meuwly s’était plaint, non sans s’en prendre indirectement aux sélectionneurs, du fait que les deux piliers Kambundji et Ellen Sprunger aient été qualifiées tant pour le relais que pour leurs disciplines individuelles. « Comme si la récolte personnelle de l’entraîneur comptait plus que la chose même », s’interrogeait samedi dernier la Berner Zeitung. Au vu de la situation, la récolte 2016 s’annonce plus maigre que prévu.

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