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Je ne sais pas vous, mais moi, pendant un moment, un bon moment même – plusieurs années, au moins trois, quatre ans, « 2014 » a été une référence dans ma vie. Oui, malgré moi, quand je faisais des projets, quand je pensais à mon avenir, je le faisais en pensant à… 2014.
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« Zürich 2014 »
Grâce à « Zürich 2014 », l’année 2014 est devenue une année spéciale pour nous autres amoureux d’athlétisme. Comme si, cette année-là, allait être un tournant dans notre vie, sinon un tournant dans la vie en général.
Et hop, mine de rien, nous voilà en… 2015 ! Qui l’eût cru ? Oui, c’est comme ça, 2014 est passé : « Zürich 2014 », les Championnats d’Europe à domicile, le fameux « ones-in-a-lifetime event », tout ça est derrière, tout ça fait désormais partie de l’histoire. Place à 2015, 2016, 2017, etc.
« Zürich 2014 » ? Bien sûr, on y était ! Sinon sur place, comme athlète, entraîneur, bénévole, spectateur, rédacteur, sponsor, du moins devant notre télévision. Et, forcément, comme tous les amoureux d’athlétisme, une semaine durant, on s’est exclamé, on a été enchanté – et on s’est aussi énervé.
Des hauts …
Ah, c’était quand même formidable ! Avec Kariem Hussein, NOTRE KARIEM HUSSEIN, qui décroche, au nez et à la barbe de tout le continent, dans notre stade, le titre de CHAMPION D’EUROPE du 400 m haies ! Comme dans un rêve. Et Mujinga Kambundji, bien sûr, NOTRE MUJINGA KAMBUNDJI, qui a fini par deux fois si près du podium : d’abord sur 100 m, puis rebelote sur 200 m. Et nos deux hurdleuses de Langnau, toutes deux en demi-finales du 100 m haies. Et le stade plein à craquer, la folle ambiance des trois derniers jours de compétition. Et mille et une choses encore, comme la foule dans les rues le dimanche pour le marathon. Oui, c’était quand même formidable !
… et des bas
Et en même temps, on a aussi été frustré : parce que le stade était à moitié vide les premiers jours de compétition. Parce que les speakers n’ont pas parlé un mot de français, ou d’italien. Parce que le relais masculin de 4 x 100 m a fini… 4e, presque dans l’indifférence générale. Parce que notre Mujinga Kambundji a
eu la mauvaise idée de perdre le témoin après quelques mètres de course, dimanche, en finale du 4 x 100 m, alors qu’on était déjà prêt à faire la fête.
2015, 2016, 2017, etc.
Et hop, voilà que tout ça est passé. Nous voilà en 2015, à l’amorce d’une nouvelle saison : une nouvelle saison d’athlétisme, avant d’autres nouvelles saisons d’athlétisme, pleines d’émotions, de hauts, de bas, de succès, de déception, de partage, à l’image de la vie.
Moi, après 2014, je me suis dit une chose : qu’au fond, je n’allais rien changer, qu’au fond, il ne fallait rien changer, mais continuer son bonhomme de chemin, continuer à faire son possible pour le sport, les gens, la vie qu’on aime. Continuer à faire son possible pour apprendre de ses erreurs, surmonter ses échecs, partager sa passion et par suite lutter, toujours et partout – en athlète – en direction de l’excellence.
Vive l’athlétisme et bonnes saisons 2015, 2016, 2017, etc. à tous !
* Retrouvez tous les travaux de Michel Herren sur www.phusis.ch