World Relays : un esprit différent | O. Petitjean COMMENTAIRE | Journaliste de l’Agence Sportinformation, Olivier Petitjean était le week-end dernier aux Bahamas, où il a assisté à la deuxième édition des Championnats du monde de relais. Il y a vu les équipes suisses s’illustrer et découvert l’athlétisme mis en scène autrement que d’habitude. Il raconte et s’interroge.

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Les Championnats du monde de relais qui viennent de s’achever à Nassau sont-ils juste une compétition de plus dans un calendrier déjà surchargé, ou alors une épreuve à même de régénérer l’athlétisme, de lui apporter un supplément d’âme et de fantaisie ? Il est trop tôt pour une réponse nette, mais l’espoir est permis.

Cette 2e édition s’est révélée haute en couleur et riche en émotions. Les petits feux d’artifice déclenchés en bord de piste juste avant la ligne d’arrivée de chaque course, la mise en scène sur le mode « entrée des gladiateurs » à l’arrivée des équipes sur le stade et l’ambiance mise par un public bahaméen enthousiaste et connaisseur n’ont pas manqué leur effet. Une fête à la fois spontanée et habilement orchestrée, loin des shows pompeux et lourds « offerts » dans certains de nos grands meetings européens.

Il faut dire que les Caraïbes respirent l’athlétisme ! Ici, ce sport occupe naturellement l’espace. Pas besoin de gaver le public de statistiques et de spectacles extra-sportifs pour habiller l’événement. Les 600 athlètes présents, y compris lors du gala final qui s’est prolongé sur le « dancefloor », ont visiblement savouré l’escapade.

Quel autre sport peut présenter des équipes hautement compétitives provenant de micro-territoires comme St-Kitts-et-Nevis, les Iles Vierges, la Barbade, Trinité-et-Tobago ou les Bahamas ? Les relais, qui magnifient l’esprit d’équipe dans un sport parfois trop « sérieux » et individuel, apportent du souffle. Le probable futur nouveau président de l’IAAF, Sebastian Coe, souhaite rénover l’athlétisme en l’emmenant davantage au cœur des cités, avec des compétitions de rue ou dans des centres commerciaux par exemple, ou justement par le biais des relais.

La direction peut être la bonne. Mais l’IAAF n’est pas au bout de ses efforts. Avec 40 nations au départ, ces « World Relays » ont eu un écho limité. Des régions entières, notamment pratiquement toute l’Europe de l’Est, étaient absentes. Et certaines épreuves, comme le très « exotique » relais « medlay » (mélange de demi-fond et de sprint long), n’avaient attiré que cinq ou six nations au départ ! D’ici la prochaine édition, dans deux ans toujours aux Bahamas, la promotion devra se poursuivre sans relâche.

Olivier Petitjean

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