Lea Sprunger avant le Résisprint de samedi : « Ça va être magique ! » INTERVIEW | Samedi, la double championne d’Europe Lea Sprunger (COVA Nyon) participe à son ultime Résisprint international de La Chaux-de-Fonds. Elle s’élancera à 13h45 sur 400 m, là même où elle a, en 2018, fixé le record suisse à 50"52. Dans notre interview, Sprunger raconte son retour de Tokyo, son dernier entraînement, ses attentes pour samedi et sa longue histoire d’amour avec les organisateurs et le public du Résisprint.

Photo : Daniel Mitchell/ATHLE.ch

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Bonjour Lea, dis-nous tout : quand es-tu rentrée de Tokyo – et pour aller où ?

Je suis rentrée lundi de Tokyo, à 15h. On a atterri à Zurich et j’avais une correspondance pour Genève. A 19h30, j’étais chez moi à Gingin.

Comment se sont passées tes journées depuis ?

Mes journées se sont bien passées. C’était assez tranquille. Pas trop d’obligations, donc j’ai pu profiter de bien me reposer et de voir ma famille et Jonas (son ami, ndlr), donc c’était vraiment chouette.

Qu’est-ce qui te reste le plus des JO : ton échec en demi-finales du 400 m haies ou le record suisse avec le 4×400 m ?

C’est une très bonne question. Je n’arrive pas vraiment à départager. Je pense que le 4×4 est en tête parce que c’était pour moi un peu le dernier, ma dernière course de championnat, aux Jeux olympiques, et ça a été une course vraiment chouette pour nous, pour toute l’équipe. On a partagé vraiment des très très belles émotions. Faire ce record suisse, c’était notre objectif ; le pulvériser comme ça, je pense qu’on ne s’y attendait pas trop, donc du coup c’était vraiment chouette. En même temps, forcément, oui, j’ai toujours en moi une frustration de ne pas avoir réussi à montrer sur la piste ce que je valais vraiment sur le 400 m haies. Je pense que je vaux bien mieux que ce que j’ai montré. Là, c’est ce qui me reste : une frustration. Pour l’instant, elle n’est pas encore effacée complètement.

Quand as-tu repris l’entraînement ?

J’ai repris l’entraînement deux jours après le 4×4. J’ai fait un petit entraînement dans le village olympique, si on peut appeler ça un entraînement… C’était juste une sortie pour bouger les jambes. Mardi j’ai fait une petite musculation.

Peux-tu nous dire le contenu de ta dernière « vraie » séance ?

Mercredi j’ai fait une « grosse séance » : j’avais 300 m (20’ de pause), puis 200 m.

Comment c’était ?

Ça s’est mieux passé que prévu. Je m’attendais à être assez fatiguée et à sentir mes jambes. Mais ça a bien été : j’ai réussi à faire les temps qui m’avaient été demandés, donc plutôt surprise en bien.

Qu’attends-tu de toi sur 400 m à La Chaux-de-Fonds ?

Bonne question ! Déjà, ce sera mon premier 400 m de la saison… Donc je m’attends à un « season best ». En fait, je n’ai pas vraiment d’attente chronométrique. Ce sera 5 jours après le retour de Tokyo, vraisemblablement les jours les plus difficiles. C’est ce que j’ai remarqué aussi en y allant. Ce sont les 4, 5 et 6e jours où j’ai eu le plus de peine avec le décalage horaire. Donc on verra ce que ça donne samedi à La Chaux-de-Fonds. Mais si j’arrive à garder plus ou moins le niveau de Tokyo, j’espère un bon temps, on verra. Même que je ne pense pas que ce sera un chrono en 50 secondes, mais on verra. Si je peux être sous les 52, ce sera déjà très bien, je pense.

Que représente pour toi le Résisprint ?

Pour moi, le Résisprint, ben… ça représente un meeting à record suisse ! Mon record suisse du 400 m a été fait à La Chaux-de-Fonds (50″52 en 2018, ndlr). C’est un meeting que j’apprécie toujours beaucoup, où j’ai une attache particulière parce que j’ai toujours été très bien accueillie par René (René Jacot, le fondateur et président-directeur émérite de la réunion, ndlr) et par le public. Et c’est vrai que j’ai souvent très très bien couru là-bas en-haut. Donc c’est un meeting vraiment très important pour moi.

Ton coach vient avec toute une délégation néerlandaise, tes collègues d’entraînement. Qui te réjouis-tu de voir courir avant tout ?

Une grand majorité de mes collègues seront au départ. Je me réjouis de voir tout le monde. Aussi comment les athlètes ont réagi au décalage-horaire, au voyage. Ce sera intéressant de voir ça, certains ont eu plus de sollicitations que d’autres, réagissent différemment. L’athlète que je me réjouis de voir le plus, en fait, ce n’est pas une Hollandaise, mais une Polonaise, Anna Kielbasinska, qui revient de blessure et a été monstrueuse à Tokyo avec le relais de 4×4. Donc je me réjouis de la voir courir en individuel. Je pense que c’est elle qui va gagner le 400 m.

Crois-tu que tu auras droit à une standing ovation samedi ?

On a déjà droit à du public, c’est déjà bien. Ça va être magique ! Te connaissant, je pense que tu vas faire en sorte que j’aie une standing ovation (rires – PHUSIS et ATHLE.ch seront comme chaque année de la partie à Chaux-de-Fonds pour l’animation, ndlr)… Mais ce n’est pas du tout nécessaire et comme tu me connais, tu sais que je préfère passer inaperçue que de devoir faire une ola devant le public, mais je pense que ça va faire partie de la beauté des cinq derniers meetings qui me restent… On verra tout ça, en tout cas je me réjouis !

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