Photo : (c) ATHLE.ch
Pour la dernière saison de sa carrière, Lea Sprunger avait une médaille mondiale en ligne de mire sur 400 m dans le cadre des Mondiaux en salle déjà repoussés l’an dernier. Il y a trois ans, à Birmingham, la star vaudoise comptait parmi les grandes favorites avant de se faire disqualifier pour un pas et quelques millimètres sur la ligne intérieure de son deuxième virage. La championne d’Europe en titre du 400 m haies n’aura plus qu’une occasion pour réussir sa sortie en championnats avec brio : les JO de Tokyo repoussés à cet été. L’annulation de ces derniers représenterait une terrible fin, en queue de poisson, pour la détentrice des records suisses du 400 m et 400 m haies.
De quoi se poser de sérieuses questions sur la place de la jeunesse et du sport dans le monde tel qu’il est en train d’être reconfiguré.
Pas de Vaudois indoor, entraînement hivernaux compliqués
Les nouvelles mesures nationales formulées en ce jour par notre ancien athlète de ministre Alain Berset n’y changeront rien. La situation demeure désastreuse pour le sport santé, jeunesse et élite en Suisse comme dans tout l’Occident et le monde : comme les Mondiaux, les Championnats vaudois et fribourgeois prévus mi-janvier à Aigle n’auront pas lieu. La saison suisse en salle est elle aussi grandement menacée, avec pour l’heure seules des compétitions pour cadres nationaux au programme. Les athlètes dès 16 ans doivent compter sur la persévérance et l’ingéniosité de leurs entraîneurs pour pratiquer leurs sport favori. D’autant plus avec l’arrivée du froid et l’accès compliqué, voire interdit aux infrastructures intérieures.
Pour l’heure, nul ne sait si et quand les choses rentreront dans l’ordre. Alors que le risque grandit tous les jours de voir les jeunes renoncer au sport pour vivre leurs passions par écrans interposés.