La Chaux-de-Fonds | Sprunger : « Je n’ai pas une forme digne d’un mois d’août » INTERVIEW | La championne d’Europe et 4e des Mondiaux Lea Sprunger (COVA Nyon) entre dans sa saison de 400 m haies cet après-midi sur la piste ultra-rapide du Stade de la Charrière. L’une des grandes animatrices du Résisprint de ces dernières années n’est toutefois pas au mieux de sa forme. Contente de revenir sur le lieu de nombreux crimes (records personnels, records suisses, relance de saison), elle nous a parlé jeudi soir de son planning, son tendon, sa forme, ses ambitions et prochains moiss riche en compétitions. Le meeting se déroule sans public, mais est diffusé en livestream.

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Bonjour Lea, comment ça va ?
Physiquement, ça va mieux. Mieux qu’il y a quelques mois en arrière. C’est positif : les douleurs au tendon sont en train de disparaître. Je peux depuis… (hésitation) quelques jours m’entraîner quasi normalement.

Depuis quand es-tu en Suisse ?
Je suis rentrée mercredi, pour le Meeting de La Chaux-de-Fonds, avant de repartir rapidement, pour la suite du programme, rempli de compétitions.

La Chaux-de-Fonds est ton premier 400 m haies de la saison. Comment l’abordes-tu ?
La Chaux-de-Fonds est pour moi un deuxième départ dans la saison. Mes deux premières courses (deux 300 m haies aux Impossible et Inspiration Games, en 39″86 et 39″25, ndlr) étaient correctes, mais avec passablement de douleurs au tendon. Le meeting de samedi, je l’aborde de façon assez sereine, tout en sachant que le chrono ne sera pas fou ; que ce ne sera pas une course incroyable pour moi. Après Zurich (Inspiration Games), j’ai dû faire trois semaines de pause, avec des entraînements alternatifs, donc passablement de vélo, pas de pointes, des pas en arrière par rapport à où j’en étais… J’ai essayé de maintenir la forme, mais c’était compliqué. Surtout que les mois de préparation, depuis la mi-avril, ont aussi été compliqués avec mon tendon, qui ne m’a pas permis de m’entraîner à 100%. Donc je n’ai pas une forme digne d’un mois d’août. Mais je pense que les compétitions sont les meilleurs entraînements, surtout sur 400 m haies. Donc voilà pourquoi je suis au départ samedi.

Tu peux nous raconter, avec quelques chronos à la clé, ton meilleur entraînement de ces dernières semaines !
Non, je ne peux pas, étant donné que je suis encore à faire mes entraînements en baskets, sinon sur le vélo. Les dix derniers jours, en Hollande, je n’ai mis les pointes que très peu de fois. Mais les sensations reviennent gentiment. J’ai fait un entraînement de vitesse, qui était un peu mieux que ce que je faisais avant, avec des sensations qui ressemblaient plus à ce que j’ai l’habitude de ressentir… Mais je ne peux pas donner un entraînement clé que j’ai fait, puisque je ne suis pas encore à ce stade de ma préparation.

Tu as déjà partiellement répondu à la question, mais dis-nous en un peu plus : comment as-tu pu t’entraîner avec ton tendon d’Achille douloureux ? Dans quelle mesure t’a-t-il empêché et continue-t-il à t’empêcher de t’entraîner comme voulu ?
Les douleurs sont stables et désormais tout à fait gérables. Quand je suis bien chauffée, je peux m’entraîner sans douleurs. Et je n’ai pas plus mal le matin, au réveil, ce qui est bien. Je reviens sur des entraînements corrects et dans la logique de ce que je dois faire pour être une coureuse de 400/400 m haies. Mais oui, il m’a pas mal dérangé ces derniers temps, ces derniers mois…

Quel chrono viens-tu chercher à Chaux-de-Fonds ?
Je ne viens pas du tout chercher un chrono. Simplement par ce que je ne suis pas encore en mesure de venir chercher un chrono. Ce seront surtout des aspects techniques qui vont compter : une première partie de course correcte, sur une bonne intensité, ensuite finir du mieux que je peux. Le chrono, je ne pense pas qu’il sera fou. Le but est de faire mieux à chaque course et de faire descendre le chrono jusqu’à la fin de la saison.

Quel chrono il te faut pour repartir à Gingins avec un grand sourire ?
Il n’y a pas de chrono dans ma tête. Ce que je veux, c’est faire une course relativement propre, techniquement, ou du moins pas trop catastrophique, de sorte que je puisse construire quelque chose là-dessus. C’est ça le plus important.

Dis-nous rapidement la suite de ton programme de compétition
La suite de mon programme est assez chargé, avec un mois rempli de compétitions : après La Chaux-de-Fonds, il y aura : Szekesfehervar (HUN/19 août/400 m haies), la Diamond League de Stockholm (SWE/23 août/400 m haies), la Coupe des Clubs (Lausanne/30 août/400 m), la Diamond League de Bruxelles (BEL/4 septembre), Ostrava (CZE/8 sept/400 m haies), les Championnats suisses (Bâle/12 septembre/200 m) et pour finir Bellinzona (15 septembre/400 m haies). Un programme chargé, une course après l’autre, avec un tendon qui reste stable, de sorte à pouvoir construire quelque chose de potable pour la fin de la saison ; pour vraiment être bien sur les trois dernières courses.

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