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Après son titre européen à Berlin, Lea Sprunger avait terminé sa saison 2018 au Weltklasse Zürich en prenant la 6e place de la finale de la Diamond League. Après l’organisation de sa Romande Energie Run début septembre, elle s’était offert des vacances en Nouvelle-Zélande, avant de repartir à l’entraînement début octobre ; d’abord en Suisse, puis dans son camp de base en Afrique du sud où elle se trouve jusqu’au 26 janvier. Entre temps, elle a également appris le départ de son entraîneur Laurent Meuwly pour les Pays-Bas au 1er avril prochain (voir ici) et annoncé qu’elle le suivrait, a priori pour les deux dernières saisons de sa carrière jusqu’aux Jeux de Tokyo en 2020.
Débuts 2019 à Macolin
Sprunger débutera sa saison avec deux 400 m sur les hauts de Bienne, à Macolin, les 27 janvier et 2 février. Pour rappel, elle avait remporté sur cette distance le World Tour de l’IAAF en établissant au passage, le 15 février à Torun (POL), un nouveau record national en 51″28. Il y a fort à parier qu’elle se trouvera toute seule, loin devant, sur la piste ultra-rapide sur bois (187 m) de la salle de la Fin du Monde, avec le chrono en ligne de mire !
Challenge international à Torun et Metz
Après les tours de chauffe à domicile, Sprunger retournera à Torun le 6 février pour disputer un 400 m aux airs de finale européenne, avec notamment la championne d’Europe de Berlin Justyna Święty–Ersetic (POL) et la médaillée de bronze Lisanne De Witte (NED). 4 jours plus tard, elle sera de nouveau au départ, cette fois à Metz (FRA), sur une distance qu’elle affectionne particulièrement : le 300 m. Avec son record outdoor de 35″70, elle pourrait bien se glisser en bonne place dans les listes des meilleures mondiales de tous les temps. A ce jour, seules 5 femmes ont couru le 300 m en moins de 36 secondes en salle, tandis que le meilleur chrono jamais couru est de 35″45 par les légendaires Irina Privalova (RUS) et Shaunae Miller-Uibo (BAH).
Glasgow pour oublier Birmingham
Après un arrêt à St-Gall pour les Championnats suisses, sur 60 m ou 200 m, Sprunger attaquera son grand objectif de l’hiver : les Europe indoor à Glasgow du 1er au 3 mars. Une année après la catastrophe des Mondiaux de Birmingham (disqualification pour pied sur la ligne en demi-finale), elle aura un objectif très clair dans la métropole écossaise : remporter une deuxième médaille d’or européenne, cette fois sur 400 m.
Une médaille aussi avec le relais ?
Le programme des Europe indoor sur 3 jours a été conçu pour permettre aux meilleurs spécialistes de 400 m de prendre part également au 4×400 m, avec les séries et les demi-finales en individuel le vendredi, la finale le samedi et une finale directe sur 4×400 m le dimanche avec seulement les 6 meilleurs chronos 2018. Bonne nouvelle : l’équipe suisse féminine sera au départ et pourra donc compter – contrairement à Berlin – sur ses meilleurs éléments. Avec Sprunger, plus, notamment, Sarah Atcho et le bolide des fins de course Yasmin Giger, l’équipe nationale aura fière allure. Et si Laurent Meuwly, coach et initiateur de ce projet de relais, après celui de 4×100 m, récoltait ainsi un dernier succès pour la Suisse avant de s’envoler pour les Pays-Bas ? Pour les autres Romandes du cadre de 4×400 m, les places dans l’équipe pour Glasgow seront chères, ce qui promet de belles luttes ces prochaines semaines à Macolin et St-Gall. Dans quelle forme seront les titulaires de Berlin Fanette Humair et Rachel Pellaud ? La jeune Veronica Vancardo (TSV Düdingen) a-t-elle progressé durant l’hiver au point de pouvoir prétendre à une place dans le Top 4 national ? Et que vont montrer les deux spécialistes de 800 m Selina Büchel et Lore Hoffmann, d’abord concentrées sur la double distance ?
Commentaire | En plein hiver, ça commence déjà à chauffer
On est en plein hiver, et rien qu’à lire ces lignes, ça chauffe déjà, dans la tête, dans les jambes – et le ventre, aussi. La saison indoor est courte, tonique, passionnante. Pour la plupart, elle consiste en deux meetings, plus les Suisses. Les plus chanceux, doués, ou opiniâtres, s’envoleront deux semaines après encore aux Europe. La Fédération ayant une nouvelle fois choisi de fixer les minima européens à niveau abordable, la délégation suisse promet d’être nombreuse, voire très nombreuse. ATHLE.ch y sera, aussi pour vous.
