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Tout a commencé fin janvier, dès les premiers jours de la saison indoor. En une semaine, la Nyonnaise Lea Sprunger a tambour battant réussi le meilleur chrono européen sur 200 m (23″06), puis le meilleur mondial ( !) sur 400 m (51″46). La voie aux exploits était ouverte. Et les athlètes s’en sont donnés à cœur joie : d’abord aux Championnats suisses magiques à Macolin, ensuite à l’apothéose de la saison internationale aux Championnats d’Europe à Belgrade (SRB). Si Sprunger a manqué son affaire de manière dramatique en Serbie, s’effondrant dans les 100 derniers mètres, la St-Galloise Selina Büchel a porté haut les couleurs nationales en défendant son titre continental sur 800 m au terme d’une course pleine d’intelligence et de panache.
Sur la route, les coureurs suisses n’ont pas été en reste. Les phénomènes Fabienne Schlumpf et Julien Wanders se sont hissés à très haut niveau international. C’est la Zurichoise qui a créé les premiers coups d’éclat, réécrivant les statistiques de la course à pied suisse en pulvérisant les records nationaux du 10 km (32’07) et du semi-marathon (1h10’16). Coup de timbale ensuite pour le jeune talent (21 ans) du Stade Genève. A la mi-mars, à Milan (ITA), tout juste de retour de trois mois de préparation intensive au Kenya, Wanders a fait jeu égal avec les coureurs africains 21,1 km durant pour réussir une énorme perf : 1h01’47, troisième chrono suisse de l’histoire derrière Tadesse Abraham et le Martignerain Stéphane Schweickhardt ; record suisse U23 de Viktor Röthlin pulvérisé de quelque trois minutes.
Succès, exploits, échecs, déceptions : le ton de l’année athlétique est donné. Les émotions seront fortes, les luttes passionnantes et le niveau général inédit.