o
Cet article est le cinquième de notre série consacrée au dopage. Retrouvez tous nos billets liés à ce thème dans notre dossier « Dopage ».
Commentaire : libéraliser le dopage reviendrait à passer d’un extrême à l’autre : abandonner complètement la vision naturaliste du monde et d’un sport 100% naturel pour s’adonner pleinement à la vision techniciste des choses. Telle une voiture de course, le sportif ne serait alors plus qu’une machine dont il s’agirait de maximiser jusque dans les moindres rouages les performances.
Perspective : en dérégulant le dopage, on risque de voir les gens se doter de moteurs à réaction pour être plus rapides. Si on repousse, voire supprime les limites, les tricheurs d’aujourd’hui repousseront, voire supprimeront eux aussi les limites. Certains jusqu’à l’excès, jusqu’au monstrueux. Si le sport doit rester un exemple pour les jeunes (comme véhicule des « bonnes » valeurs de santé, d’équilibre, de fair-play, d’esprit de famille, etc.), on est par suite contraint de garder des limites strictes. Toute la question est de savoir comment les établir et comment faire pour qu’elles ne soient pas outrepassées.
Prochain épisode (mardi prochain) : « La technique cache une idéologie »
Tous les travaux de Michel Herren, notre philosophe maison, sont disponibles sur www.PHUSIS.ch.
o
o