Photo : (c) ATHLE.ch
Hoffmann tout près de la course parfaite
Arrivée en Oregon avec le 40e temps des Entry Lists après un début de saison manqué, la Valaisanne Lore Hoffmann est apparue transformée sur la piste de Hayward Field : d’abord jeudi en séries, puis vendredi en demi-finales, où elle est passée tout près de réussir la course parfaite et signer l’immense exploit d’accéder à la finale mondiale du 800 m.
Quelle course de Hoffmann : engagée dans la troisième demi-finale, elle joue parfaitement le jeu tactique. Partie à son rythme, elle ose laisser un écart avec l’entier du peloton, passe avec plus d’une seconde, soit près de 10 m de retard sur l’avant dernière concurrente au 200 m. Ecart qu’elle comble progressivement pour revenir au contact à 400 m, en 58″55, passage idéal pour une course au rythme aux alentours des 1’58.
Dès 500 m, elle se met à remonter progressivement dans le peloton, face à des adversaires qui ont consenti plus d’efforts qu’elle jusque-là. Scénario de rêve. Mais alors qu’elle est sur le point de réaliser un chef d’œuvre, elle manque de le signer à 50 mètres de l’arrivée : « J’ai eu peur de me crisper, j’ai relâché un peu mon effort, puis essayé de remettre, ça n’a pas marché ». Lancée à pleine vitesse, elle s’arrête alors à la hauteur de l’ancienne coureuse de 400 m slovène Anita Horvat, qu’elle ne parvient pas à dépasser et qui s’adjuge la dernière place qualificative au temps pour la finale.
Comme l’été dernier à Tokyo, Hoffmann doit se contenter d’une excellente mais rageante 9e place, aux portes d’une finale mondiale qui résiste d’un rien depuis maintenant près de 10 ans aux Suissesses. En effet, avant les 9e places de la Sierroise au Japon et aux USA, la détentrice du record national Selina Büchel avait déjà terminé 10e des Mondiaux de Pékin 2015, 9e des JO de Rio 2016 et 11e des Mondiaux de Londres 2017.
Le 4×100 m joue avec le feu
L’ambitieuse équipe suisse féminine de 4×100 m a pris des risques vendredi et a failli tout perdre dès les séries. Sans Mujinga Kambundji, au repos après sa semaine chargée (6 courses dont deux finales), le coach Adrian Rothenbühler avait choisi de titulariser Sarah Atcho et de miser sur des passages prudents. 5e de la deuxième série, le quatuor arrache in extremis sa qualification avec le dernier chrono en 42″73 (SB 42″13). Aujourd’hui, pour la grande finale, on retrouvera Kambundji dans l’équipe. Avec des rêves de médaille mondiale.