Veronica Vancardo ne gardera pas le meilleur souvenir de sa saison indoor 2020-21. ©athletix.ch
Contactée lors d’un camp à Belek (Turquie) il y a quelques semaines, Veronica Vancardo semblait heureuse au bout du fil. Après une saison en salle qu’elle qualifie de « mitigée », la Fribourgeoise profitait à 100% de son camp en Turquie. Retour avec elle sur son hiver.
Un 600m pour débuter
« Tout a bien commencé avec un camp à Macolin, début décembre », se souvient-elle. Pour la première fois de sa jeune carrière, Veronica Vancardo a tenté l’expérience d’un stage à cette période. En attente de compétition, la Fribourgeoise a enchaîné avec un deuxième camp en compagnie des cadres Romands à Tenerife en janvier. « J’ai malheureusement eu des pépins au pied juste avant de partir. Aux Canaries, j’ai donc eu des hauts, et des bas », soupire la coureuse de Guin.
Puis arrivent enfin les compétitions ! « J’ai débuté ma saison en salle avec un 600m mais c’était un peu bête. Face à moi, j’avais des filles comme Lore (Hoffmann), Delia (Scablas) ou Valentina (Rosamilia) et aucune ne voulait prendre le lead. C’est un peu dommage car j’étais venue pour réaliser un bon chrono et j’aurais préféré ne pas être le lièvre », regrette-t-elle.
L’expérience du 800m
Toujours à Macolin, Veronica Vancardo a ensuite enchaîné avec son premier 400m de la saison, sa discipline phare. « Mais il ne s’est pas déroulé comme je voulais. J’avais perdu les bonnes sensations de décembre et j’ai eu plus de peine à trouver mes marques sur cette distance, déplore-t-elle. Finalement, l’année 2020 avait été très compliquée, avec beaucoup d’incertitudes, et c’était un peu dans la continuité ».
Après cette déception, Veronica Vancardo et sa coach, Sylvia Aeby, se sont posées pour réfléchir à la suite. « J’avais un vrai blocage psychologique. Pour y remédier, on a décidé de manière spontanée de m’aligner sur 800m, même si je n’avais pas du tout l’entraînement pour. Je réfléchissais trop sur 400m et cela devait permettre de me libérer la tête », explique la Fribourgeoise. Malgré une absence de quatre ans dans cette discipline, Veronica Vancardo et son entraîneure ont été très satisfaites de la prestation de la première : « J’avais peur de finir à quatre pattes le dernier tour mais je n’étais même pas fatiguée une fois la ligne franchie ».
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Le manque de chance aux Suisses
Lors des championnats suisses, Veronica Vancardo a couru à nouveau dans sa discipline de cœur, le 400m. « Mais j’ai eu un manque de chance sur les éliminatoires. Je retrouvais des sensations, je commençais à me débloquer à nouveau », se remémore-t-elle. Non-qualifiée pour la finale, elle espérait que Lore Hoffmann n’y participe pas pour être repêchée. « En temps normal, elle ne faisait jamais la finale. Pourtant, cette année, elle a décidé d’y participer et m’a enlevé une chance de courir. Mais il n’y a aucune rancune », tempère-t-elle.
La saison 2020-21 en salle de Veronica Vancardo a donc un goût d’inachevé. « Il y a quand même une petite lueur vers la fin, avec les sensations qui étaient en train de revenir », sourit-elle.
Un scoop?
Pourtant, la Fribourgeoise n’oublie pas d’être reconnaissante. « On a de la chance nous, les Swiss Starters, d’avoir pu faire des compétitions. C’est dur pour ceux qui n’ont pas pu et, à mon avis, tout le monde devrait avoir la possibilité de courir », développe-t-elle.
La saison en salle désormais terminée, qu’adviendra-t-il de la suite pour Veronica Vancardo? Avec de bonnes sensations sur 800m, un changement de discipline est-il envisageable ? « Je ne vais pas lâcher mes scoops comme ça », rigole-t-elle de bon cœur, avant d’avouer qu’elle va y réfléchir.
Pour la saison outdoor, l’athlète singinoise est dans l’expectative: « Je ne sais pas encore trop ce que je vais faire, j’avoue ne pas y avoir trop réfléchi pour le moment, même si ma coach le fait de son côté, relativise-t-elle. C’est cliché mais je prends jour après jour ». Un gros point d’interrogation se situe au niveau des Jeux Olympiques. Veronica Vancardo va-t-elle s’envoler pour Toyko, avec le relai 4x400m ? Eliminées en séries à Chorzow (Pologne), il reste une chance aux Suissesses de décrocher leur ticket, en étant repêchées au temps.
Matthias Davet
