Interview | Réaction de Lore Hoffmann après son record de 2’00″51 sur 800 m EXPLOIT | La Sierroise d’ATHLE.ch Lore Hoffmann s’est hissée en 5e position de la liste des meilleures Suissesses de tous les temps sur 800 m mardi soir au Meeting international de Rovereto (ITA). 8e à 300 m de l’arrivée, elle termine en trombe pour se classer, comme à Marseille jeudi dernier, excellente deuxième dans le chrono record de 2’00"51. Depuis le train de retour, la demi-finaliste de l’Euro de Berlin 2018, 4e des Universiades et participante des Mondiaux 2019 nous parle de sa course de hier, des 2 minutes et de la suite de son programme.

Photo : (c) Stadion-actu.fr

Vidéo de la course de Hoffmann hier soir à Rovereto (ITA)

Bonjour Lore, comment ça va ?
Merci ça va bien : je suis contente de ma course – et aussi contente de rentrer chez moi !

Tu peux nous raconter en quelques mots ta course de hier ?
C’est parti très vite. J’étais étonnée que mes adversaires plus lentes que moi sur les listes de départ soient parties encore plus vite que moi. Normalement, après 200-300 m de course, ça tasse un peu, mais pas cette fois : la lièvre a bien fait son travail et a continué à très bon rythme. Moi j’ai trouvé le passage au 400 m assez rapide. Donc je n’ai pas voulu me replacer devant les filles qui valent plutôt 2’04. Ensuite, elles ont ralenti et je vois que je suis loin de Hynne (Hedda Hynne/NOR, vainqueur en 1’59″15/PB, ndlr). Je me faufile plus facilement qu’à Marseille, mais je vois qu’elle est vraiment loin et me concentre plutôt pour dépasser les autres. Sur les 30 derniers mètres, je vois que je lui reviens sévèrement dessus. Une sensation chouette à garder…

2’01″48 à Marseille, puis 2’00″51 à Rovereto : nouveau record personnel battu de près d’une seconde. Avais-tu un chrono en tête sur la ligne de départ ?
Non, clairement non ! Je cours pour courir avec les autres, pas avec un chrono dans la tête. Le chrono vient avec, si on court juste. Toute les courses sont pour moi des courses d’apprentissage.

Quelle a été ta première pensée après la ligne d’arrivée ?
Je me suis dit que j’avais probablement battu mon record. Je me suis aussi dit que j’avais plus mal aux jambes qu’à Marseille… Et j’ai attendu qu’on affiche nos temps, mais ils ne sont jamais apparus. Donc je ne savais pas trop quoi faire, même que je sentais que c’était possiblement plus rapide qu’à Marseille. Je ne pensais pas être sous les deux minutes, mais imaginais bien avoir fait un 2’00 quelque chose…

Comme à Marseille, tu finis très fort, bien plus vite que tes adversaires directes… Raconte-nous !
Oui, à 300 m de la fin je suis revenue sur mes adversaires directes : j’ai suivi la Canadienne (Lindsey Butterworth, 4e en 2’01″01, ndlr), parce que les Italiennes ralentissaient beaucoup trop. Je ne sais pas trop, ça fonctionne comme ça : j’aime bien finir vite – et je me concentre pour dépasser. Ça marche parce que j’arrive à être calme dans la course.

Comme à Marseille, tu finis deuxième, après avoir laissé partir une athlète seule devant…
Oui, là, quand je suis partie, j’ai trouvé que c’était rapide… Je passe en 58-59 secondes au 400 m. Donc, devant, elles doivent être en 57 bas. Donc elle était loin devant, il y avait pas mal d’écart. Il aurait fallu… Je la laisse partir, oui et non : elle était déjà très loin à la cloche. Il aurait fallu que je sois plus proche dès le début si je n’avais pas voulu la laisser partir. Ou alors avoir moins de filles à dépasser sur la fin, je me suis concentré sur elles pour les reprendre petit à petit.

Tu tiens la forme de ta vie. Comment expliques-tu ta progression ?
D’abord par l’entraînement, évidemment. Et aussi par l’entourage, qui est vraiment chouette. Là, je me sens bien, je me sens sur une bonne vague. J’espère que ça va continuer comme ça. Il y a aussi peut-être quelque chose qui s’est débloqué en moi…

Quelle est la suite de ton programme ?
Je vais courir aux Championnats suisses à Bâle. Je ne sais pas encore sur quelle distance. On va regarder ça avec Michel (Michel Herren, son entraîneur, ndlr). Ensuite, il y aura Bellinzona mardi, peut-être Rome jeudi, si je peux y courir, puis je vais finir ma saison aux Championnats suisses de relais avec une belle équipe pour le Club ATHLE.ch.

Les 2 minutes, c’est pour cette année ?
Si j’arrive à courir bien, peut-être. Sinon ce sera pour plus tard.

As-tu un grand but pour le futur ?
Continuer à progresser. J’aimerai performer au plus haut niveau possible, sur tous les plans.

Lien vers les résultats complets

Commentaires

commentaires

Auteur

Autres articles en lien avec ce sujet

*

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

Top