Photo : (c) Danie Mitchell/ATHLE.ch
Avec les aptitudes acquises sur la piste, un entraînement basé sur le volume, des qualités d’endurance et de fluidité exceptionnelles, Fabienne Schlumpf a les moyens de devenir la meilleure marathonienne suisse de tous les temps. Si elle ne cache pas depuis quelques années son envie de passer à terme aux 42,195 km, on ne pensait pas voir ses débuts si rapidement, d’autant moins suite à sa médaille d’argent sur le steeple cet été à Berlin.
A l’image de Julien Wanders, Schlumpf se consacrait jusqu’ici avant tout à la piste, tout en appréciant l’intersaison sur route, que ce soit sur les corridas de fin d’année (deux victoires à Bulle), 10 km (32’01/record suisse) ou semi-marathon (1h10’17). Les deux stars actuelles du fond suisse sont des marathoniens d’exception… en puissance. Premier aperçu en avril avec Schlumpf et vraisemblablement début 2021 avec Wanders. Le passage définitif de la Zurichoise au marathon est prévu pour après les JO de Tokyo 2020, elle sera alors âgée de 30 ans.
Passage par Payerne
Le pari de Schlumpf est le suivant : prolonger (et allonger) sa préparation hivernale pour réaliser une vraie saison sur route – avec le marathon de Rotterdam en point d’orgue – avant de revenir à la piste fin juin seulement, avec comme objectif les Mondiaux de Doha début octobre. Pour rappel, l’an dernier une blessure l’avait empêchée de courir un mois durant au printemps et retardé son entrée dans la saison, avec le succès que l’on connaît.
Bonne nouvelle pour les amateurs de course à pied romands : Schlumpf sera au départ des 10 km de Payerne le 3 mars prochain, là où elle avait battu le record suisse (32″07) il y a deux ans. Il s’agira d’une des étapes de sa préparation marathon, au même titre que les 10 km des Championnats suisses à Uster (23 mars) et le semi-marathon de La Haye (NED/10 mars).
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Commentaire | Schlumpf est en voie de devenir une toute grande
Quand elle était « petite », Fabienne Schlumpf ne comptait pas vraiment parmi les toutes meilleures. Sa foulée était plutôt… carrée. Forcément, avec ses 1,83 m, qui la prédestinaient plutôt au volley ou au basket. Mais Fabienne Schlumpf est restée dans l’athlétisme. Aussi parce qu’il y avait, dans son club, un coach qu’elle aimait bien : Michi Rüegg, rapidement devenu son copain. Un coach qui a vu en elle un talent – et une fille extraordinaire. Quelques années d’amour et des dizaines de milliers de kilomètres plus tard, la voilà forte d’un roulement et d’un volume impressionnants, fabuleux. Armes qui lui ont permis de rêver de médaille européenne, puis de se mettre à en décrocher. A chaque fois avec une grosse envie de plus. Les prochains podiums que la grande Fabienne a en vue ne sont plus européens, mais… planétaires. La grande Zurichoise va-t-elle devenir une toute grande athlète européenne, et même mondiale ? Nous, comme son entraîneur, on y croit !
