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Photo : (c) Daniel Mitchell/ATHLE.ch
De la Course de l’Escalade à Morat-Fribourg, en passant par les 20KM de Lausanne, on en a l’habitude : la course à pied permet de réunir derrière la même ligne de départ élite et populaires. Phénomène unique et propre à ce sport poussé à l’extrême par la Fédération internationale (IAAF), qui autorise tous les amateurs passionnés à prendre le départ aux côtés des meilleurs coureurs de la planète aux Championnats du monde de semi-marathon.
Kreienbühl, Lehmann et Kempf aussi au départ
Ainsi, samedi, à Valence, en plus de Fabienne Schlumpf, Julien Wanders et Martina Strähl, sélectionnés par Swiss Athletics pour représenter nos couleurs, trois autres des meilleurs coureurs suisses seront de la partie : Christian Kreienbühl (PB : 64’21), Adrian Lehmann (64’29) et Andreas Kempf (65’24). Quelle que soit leur performance, ils ne compteront pas pour le classement des Championnats du monde.
Interdiction de départ pour les coureurs en moins de 63 minutes
Afin d’éviter que des athlètes hors-concours viennent biaiser la course aux médailles, les organisateurs interdisent l’inscription aux coureurs non-sélectionnés par leur Fédération forts d’un record personnel de moins de 63 minutes.
Sans cette règle, les choses pourraient devenir confuses. En effet, si 5 coureurs par nation ont le droit de participer aux Mondiaux de semi-marathon – deux de plus que les trois autorisés sur piste (deux pour les Mondiaux indoor) –, certains pays pourraient en présenter beaucoup plus de très haut niveau. A commencer par le Kenya, qui compte pas moins de 78 coureurs ayant couru un semi en moins de 63’ en ce début d’année ; 78 parmi lesquels… 73 n’ont pas été sélectionnés pour les joutes mondiales.
Preview des chances helvétiques aux Mondiaux de semi-marathon à Valence à découvrir en milieu de semaine sur ATHLE.ch.
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Commentaire : Les grands championnats internationaux sont par nature injustes. De nombreux potentiels finalistes voire médaillés, appartenant aux grandes nations (USA en tête) ou aux petites nations de haut niveau (KEN, ETH, etc.), sont contraints de regarder leurs compères sélectionnés à la télévision. Pas de souci côté Suisses : aucun athlète ayant un chrono de référence de moins de 64’ (garçons) et 1h16 (filles) n’a pas été sélectionné.