Série vidéo | Wanders: «J’aime que les gens vibrent avec moi !» GENÈVE | A 21 ans, Julien Wanders est le favori samedi de l’aussi prestigieuse que populaire Course de l’Escalade. Chez lui, à Genève, avec son père et sa famille kenyane, il se livre sur ses ambitions : « Si mon esprit veut que j’aille loin, ça ira loin ». Et nous raconte ses rêves : « Peut-être qu’un jour j’irai m’entraîner avec Eliud (Kipchoge) à Kaptagat ». Et ses projets : « Dans 20 ans ? J’aurai… 41 ans : l’âge idéal pour le marathon ! ».

.
Lien vers l’épisode 1 : « A l’entraînement avec le phénomène Julien Wanders »

Lien vers la Course de l’Escalade

 

Commentaire (Making-of) : On est mercredi matin, quatre jours après la Corrida bulloise, dix avant l’Escalade de Genève. ATHLE.ch a rendez-vous avec Julien Wanders, sur son stade, au Bout-du-Monde, à Genève. Pour filmer un entraînement. Le vainqueur de Bulle arrive avec sa petite équipe de Kenyans : Sylvester Kipchirchir, Enock Kipchumba, sa copine Kolly, trois amis ramenés de sa base d’entraînement à Iten. Le sol est gelé, l’herbe givrée. Les Africains n’ont pas l’habitude de ça. Ils se plaignent. D’autant plus que la séance s’annonce coriace ; et qu’ils sont tous deux légèrement blessés. Wanders, lui, a le sourire. Il a un tendon qui tiraille, mais ça va aller, il en a vu d’autres. Et il est bien.

La séance ? 2x (2×1400 m + 3×400 m) + 1000 m + 2×300 m. Le tout après 15 minutes d’échauffement, quelques photos avec un groupe de femmes et leur coach de fitness, plus deux-trois longueurs, chacun pour soi. Les temps ? 3’54 sur les 1400 (2’47/km), 65-62-61″ les 400, puis 2’42 le 1000 et 45 et 44″ les 300. Très vite, mais jamais à boulet. « Je suis bien, là : c’est facile », jubile Julien. Pour les sparrings, c’est dur : trop vite pour leur état. Ils se relaient pour aider Julien qui, lui, tourne comme une hélice, léger, grand, placé, fluide, solide, rythmé, facile, pas du tout comme cet été, à St-Moritz, avant Athletissima. Kolly, elle, a pour plan spécial (concocté par Julien) de faire des 400 m : dix, faits avec application – et sourire. En partant chaque fois vite, pour finir beaucoup moins vite, en grimaçant et rigolant.

Après l’entraînement (à découvrir ici), à des rythme effrénés, l’heure et à la récup’ – et au retour à la maison. On se retrouve tous dans notre voiture, pour aller dîner chez les Wanders, au 5e étage. Dans l’ascenseur, on est « serré comme des sardines ». C’est étrange et sympa. Quand on arrive, l’accueil est chaleureux. André Wanders, le papa de Julien, est un peu gêné : « J’espère que ça ne sent pas trop la transpiration… » Au menu, des spaghettis sauce courgettes-aubergines.

Bénedicte, l’épouse d’André, la maman de Julien, n’est pas là. Les deux filles et sœurs non plus. Julien, Sylvester, Enock et Kolly les ont comme remplacées. Julien fait le service : des rations de déménageurs. « C’est fou ce que ça mange, les sportifs ». Les Kenyans mangent lentement, « parce que la nourriture doit aller partout dans le corps », explique Sylvester, en anglais.

Quand on leur demande comment c’est en Suisse, ils rigolent : c’est beau, mais il fait beaucoup trop froid ! Ouf, ils sont tombés dans une famille au grand cœur. Et Julien est bien, en forme, en grande forme : ça réchauffe.

Après l’Escalade, Sylvester et Enock vont encore courir à la  Course Titzé de Noël à Sion. Julien, lui, va retourner avec Kolly au Kenya pour préparer la Corrida de Houilles, le 31 décembre. Pour tenter de finir en beauté son année 2017 pleine de hauts et de bas.

Commentaires

commentaires

Auteur

Autres articles en lien avec ce sujet

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Top