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Cet article est le sixième de notre série consacrée au dopage. Retrouvez tous nos billets liés à ce thème dans notre dossier « Dopage ».
Commentaire : qu’importe qu’on soit médecin, scientifique, informaticien, entraîneur ou simple sportif, tout un chacun est aujourd’hui redevable de la science et rempli d’espoirs vis-à-vis de la technique. On est toujours en train de chercher des moyens d’aider, de faciliter, d’optimiser artificiellement nos possibilités, tant physiologiques que psychologiques. Sans jamais mettre en question notre système de pensée, sans jamais avoir l’impression d’être impliqué dans une quelconque démarche idéologique. Pourtant, comme Monsieur Jourdain fait de la prose, nous sommes tous à la merci de la même idéologie technoscientifique, « transhumaniste », qui vise l’amélioration de notre condition humaine.
Perspective : tributaire qu’il est d’une double vision, naturaliste et techniciste des choses, le sportif ne peut faire autrement que tenir un double langage : conformément à la vision conservatrice, naturaliste, il est « absolument propre » (discours officiel), alors même qu’il sait très bien qu’il prend (officieusement, en cachette) quantité de produits et emploie quantité de méthodes artificiels pour augmenter ses performances ; produits et méthodes licites, qui tendent, via une « zone grise », à être illicites.
Prochain épisode (mardi prochain) : « Zone grise »
Tous les travaux de Michel Herren, notre philosophe maison, sont disponibles sur www.PHUSIS.ch. Sur le même sujet, dans une perspective plus large : « L’homme augmenté ».
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