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Photo : par l’organisateur
« Je suis particulièrement contente parce que ça n’a pas été facile du tout », raconte Maude Mathys au téléphone. « Je suis bien partie, mais très vite les jambes se sont mises à serrer et des adversaires ont commencé à me dépasser, je me suis dit que c’était mal barré ». Habituée à prendre les devants très tôt dans les courses, Mathys pointait en 7e position après la moitié des 11,9 km et 1200 m de dénivelé au programme. « Je n’ai rien lâché et juste après la mi-parcours, dans la descente, puis le plat, la section où je pensais que je serais la moins forte, je me suis mise à rattraper des adversaires. J’ai aussi vu que les premières n’étaient plus si loin et je me suis remise à y croire ».
Lutte pour la médaille
La tête de course était alors composée d’un trio 100% africain. « Je savais que la fin de course était très raide et que j’avais une chance de les rattraper. Et en effet, dans le dernier mur je suis revenue sur la Kenyane et l’Ougandaise en deuxième et troisième positions. J’ai ensuite continué à pousser pour prendre de l’avance avant les 400 m dernier mètres, à plat. J’ai réussi à créer un écart de 70 m environ et à le garder jusqu’au bout ». Au final, Mathys termine deuxième à 1’05 de la vainqueur et tenante du titre Lucy Murigi. La Vaudoise gagne trois places par rapport à l’an passé et décroche sa première breloque à ce niveau de compétition. L’an passé, sur un parcours de montée et de descente, elle avait terminé 4e. Trois semaines plus tard, Mathys avait pris sa revanche sur la championne du monde en venant remporter haut la main Morat-Fribourg.
Cheville récalcitrante
La blessure qui l’a privée cet été de Sierre-Zinal n’a pas affecté la mère de famille d’Ollon : « Je ne crois pas que j’ai beaucoup perdu, je suis dans mes temps, à une minute de Lucy qui a fait une super course. Il faudrait comparer avec les chronos des hommes pour savoir si au meilleur de ma forme j’aurais pu courir une minute plus vite, mais je ne pense pas ». « Par contre, là, je sens ma cheville. Heureusement qu’il n’y avait pas beaucoup plus de descentes. Je n’ai rien retenu, j’y suis allé à fond et là il va falloir lui laisser un peu de temps pour se remettre ». Il lui reste trois semaines jusqu’à Morat-Fribourg. Pour sûr assez !
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