Mondiaux de Birmingham | Commentaires sur le vif A CHAUD | Plusieurs jours de compétition, des sessions le matin et le soir, des séries, des demi-finales, des finales : les championnats du monde indoor loin de chez nous permettent de vivre plein de choses, plus ou moins réjouissantes, comme dans la vie. Partage d’impressions sur le vif.

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  • Hauteur femmes : enfin un sourire chez la charmante Russe Mariya Lasitskene (ANA/Athlètes Neutres Autorisés), mais à un drôle de moment : sur le podium, en entendant l’hymne de… l’IAAF à la place de celui de son pays.
  • Hauteur hommes : les entraîneurs de Danil Lysenko (ANA) coachent leur homme avec le training de la Biélorussie. Nous autres Suisses habillons tous nos entraîneurs aux couleurs de l’équipe.
  • En général : à part la hauteur, il y a des Russes (ANA) ?
  • CIO/IAAF : d’ailleurs, le CIO a décidé de réautoriser la Russie à reprendre son drapeau et son hymne. Visiblement pas encore l’IAAF.
  • Des vigiles partout : dehors, à Birmingham, c’est la tempête de neige, dedans, tout est doux, feutré. Mais attention, pour entrer, il faut montrer pattes blanches. Difficile de faire rentrer une cloche suisse. A chaque déplacement, une dizaine de vigiles vous contrôlent. Ils pourraient sans autre être remplacés par des robots. Ce serait même plus agréable : on ne s’attendrait pas à avoir affaire à des humains.
  • Il est bien là : le Britannique le plus charismatique et le plus amoureux d’athlétisme Sebastian Coe est présent à Birmingham. Normal, c’est le président de la fédération internationale (IAAF).
  • 400 hommes : une série complète disqualifiée. On fait comment pour qualifier le premier de chaque série ? De manière générale : la rigueur anglaise met à mal beaucoup (trop) de coureurs, volontiers des favoris (non-anglais). 20 bénévoles auscultent des écrans vidéo pour éliminer tout athlète fautif.
  • 400 femmes demi-finales : Eilidh Doyle (GBR) bénéficie de la disqualification de Lea Sprunger. Pour un orteil sur la ligne, en toute fin de virage. En finale, Doyle récolte le bronze.
  • 400 m masculin (finale) : le jeune Espagnol Husillos fort fort fort. Superbe course. Victoire prodigieuse en 44″93, record d’Espagne, meilleure perf mondiale, devant Santos, de retour aux affaires. Célébration devant les photographes, tour d’honneur, va-et-vient puis… disqualification des deux premiers. Le champion du monde est le troisième de la course : Pavel Maslák (CZE). L’utilisation outrée de la technique risque de priver notre sport de son âme.
  • Salle pimpée : dans la salle, du noir partout, décorations aux couleurs des championnats, haut-parleurs, projecteurs, panneaux LED et autres lance-flammes ; le tout agrémenté d’un brin de brouillard.
  • Macolin vs Birmingham : alors que l’Office Fédéral du Sport considère la Salle de la Fin du monde de Macolin comme une salle d’entraînement – et non de compétition –, personne ne dira que l’Arena de Birmingham est autre chose qu’une salle de spectacle. L’athlétisme du futur ?
  • L’IAAF en avance : pour la première fois, l’organisateur a créé un statut « PI » pour les journalistes Web. Pour la première fois, ATHLE.ch a pu filmer dans la zone mixte en toute légalité, faire des photos et avoir une place de travail de presse écrite. Ouf, sinon, un seul journaliste suisse (d’âge canonique) a fait le déplacement.
  • Ils sont cons, ces Anglais : la phrase qui vient sans qu’on s’y attende ; quand tout à coup il y a un bruit de dingue dans la salle, parce qu’un Anglais est en train de remonter un adversaire ; quand on vous dit « enjoy, great, splendide, lovely » à tout bout de champ sans raison ; quand ça parle à coups de groins beaucoup trop fort, dans la rue.
  • 60 m femmes : aucune Américaine en finale ?!
  • Longueur hommes : après les années 90 et les bonds prodigieux de Carl Lewis et Mike Powell, pourra-t-on bientôt de nouveau penser à allonger la fosse ?
  • Visible/caché : en athlétisme comme dans tout, ce qui se voit, se mesure (le chrono, la perf, le record) n’est pas le plus intéressant. Bien sûr, c’est le moment où on peut applaudir, jubiler, pleurer, mais le plus beau, c’est ce qui se passe avant, après : la vie qui s’installe, les forces qui se canalisent, la tenue, le jeu, l’intox, la peur, la maîtrise, et pour certains l’enthousiasme et la joie intérieure.
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