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De retour plus forte que jamais pour sa dernière saison, Clélia Rard-Reuse avait déjà amélioré son ancien record de 13 centièmes (13″19 à 13″06) cette année, avant de faire trembler à plusieurs reprises la barrière des 13 secondes. Barrière synonyme de minima olympiques qu’elle a tout simplement pulvérisée mercredi soir à Thoune pour claquer un énorme 12″87, avec l’aide d’1,6 m/s de vent favorable.
Après s’être remis de ses émotions (ici), le coach Laurent Meuwly a joué les interviewers pour ATHLE.ch pour les premières réactions en images.
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Avec la 8e perf européenne de la saison, la Valaisanne peut désormais préparer les Championnats d’Europe d’Amsterdam (4-10.07) la tête légère: elle participera à ses premiers Jeux olympique en individuel mi-août à Rio. Prochains grands rendez-vous en Suisse pour voir Clélia Rard-Reuse à l’oeuvre : dimanche sur la piste ultra-rapide du Résisprint international de La Chaux-de-Fonds et les 16 et 17 juillet aux Championnats suisses à Genève.
Retour sur la carrière de l’athlète du CABV Martigny qui vit une dernière saison de rêve.
Clélia Rard-Reuse : talent et persévérance
Figure de proue de l’athlétisme romand cette dernière décennie, la spécialiste de 100 m haies Clélia Rard-Reuse (CABV Martigny) était bien décidée à faire de 2016 sa grande année. Après s’être mariée l’automne dernier, puis avoir annoncé que cette saison serait sa dernière, l’internationale valaisanne avait d’entrée de jeu fait parler la poudre en pulvérisant son record de 13 centièmes pour le porter à 13″06, tout près des minima olympiques (13″00).
Talent précoce, Clélia Rard-Reuse a fait parler d’elle très tôt dans sa carrière. En 2005 déjà, à 17 ans, elle a fait fureur à l’occasion du Festival olympique de la jeunesse européenne (FOJE) : elle était revenue d’Italie avec deux médailles autour du cou, une d’argent en longueur, l’autre en or, auréolée d’un nouveau record des championnats sur 100 m haies (13″51).
Dans l’ombre des stars
Un succès rapide qui a fait d’elle un des grands espoirs de l’athlétisme suisse et lui a ouvert les portes du plus sélectif programme de soutien de Swiss Athletics : les World Class Potentials. Mais les ambitions placées sur ses frêles épaules d’alors se sont avérées lourdes à porter : au fil des années, les centièmes sont devenus de plus en plus difficiles à gagner et le jeune talent de Riddes a été mise mise à rude épreuve face à trois jeunes prodiges suisses dans ses disciplines de prédilection (100 m haies et longueur) : Lisa Urech et Irene Pusterla d’abord, Noemi Zbären ensuite.
Coups d’éclats
Mais tous ceux qui ont cru que Rard-Reuse allait abdiquer se sont trompés : la Riddanne n’est pas du genre à se laisser faire. Elle a poursuivi son bonhomme de chemin, sa progression, avec quelques jolis coups d’éclats à la clé : des qualifications internationales aux Championnats d’Europe de Barcelone en 2010 et d’Helsinki en 2012, une place dans l’équipe nationale de 4×100 m aux Jeux olympiques de Londres 2012 et deux titres de championne suisse décrochés aux dépends de Pusterla en 2009 à Zurich (longueur) et Zbären en 2012 à Berne (100 m haies).
Blessures à répétition puis… forme olympique
Opérée d’un tibia douloureux fin 2013, elle connait un début de saison 2014 difficile, tout en restant en course pour les Championnats d’Europe à Zurich. Puis, le drame : sous une pluie battante, en demi-finale des Championnats suisses, alors qu’elle donnait tout pour décrocher en ultime instance les minima, son tibia lâche. Reuse reste longtemps couchée à terre, hurlant de douleur. Fracture ouverte. Nombreux ont été ceux qui ont cru que c’était là la fin de sa carrière. Erreur : l’athlète s’est reconstruite progressivement, s’est remise au travail pour revenir plus forte que jamais. Suite à un hiver tonitruant, la voilà avec les jambes de sa vie, dans une forme… olympique.
Dernière course de Rard-Reuse au plus haut niveau : jeudi après les JO, le 25 août à Athletissima Lausanne !
